« Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir » dit une maxime. La fraîche crise Burkinabé, qui a vu Blaise Compaoré chassé du pouvoir par le peuple,nous en donne une illustration parfaite. Le pétitionnaire pro-révision Claude Mashala, cadre de la Majorité présidentielle, ne trouve aucun lien entre la révision aux pays des hommes intègres et la révision au pays de Lumumba.
Au lieu de retirer illico presto son immorale pétition compte tenu notamment de l’évolution tragique de la crise burkinabé, Claude Mashala, très proche d’Evariste Boshab, a décidé de maintenir son projet. Comme pour narguer les kinois, ce cadre du parti présidentiel (PPRD) a affirmé que « malgré le Burkina, le changement constitutionnel est maintenu en RDC ». Avec une légèreté déconcertante, celui qui veut se faire passer pour plus royaliste que le roi, a dit que « la RDC n’est pas le Burkina. Il faut cesser cette mauvaise comparaison parce que les réalités ne sont pas les mêmes. Là-bas, il y a un individu qui a voulu taire le nationalisme. C’est le contraire avec notre pays où le président Kabila a ressuscité le nationalisme».
Pour le besoin de la cause, le compagnon de la chanteuse Tshala Mwana, ne relève pas que les mêmes faits sociaux dans les mêmes conditions produisent les mêmes effets dans un espace géographique différent. Et à y regarder de près le processus de révision constitutionnel burkinabé ressemble fort à celui qui se dessine en RDC. Car les deux ont pour unique but de bidouiller la Constitution au profit d’un individu. La seule différence est que l’article 37 burkinabé sur la limitation des mandats présidentiels n’est pas verrouillé comme son homologue congolais le 220. Mashala a déclaré que sa pétition a déjà recueilli 100.000 signatures pour demander le changement de la Constitution. Ses équipes assure-t-il s’affaire à classer les signatures par province après quoi il a annoncera la date du dépôt de sa pétition. Pour modifier l’actuelle Constitution, Mashala, candidat malheureux à la députation, a toujours le même argument aussi court : la Constitution des belligérants » sans démontrer en quoi cette belligérance est nocive. Et d’ailleurs dire que la Constitution de 2006 modifié unilatéralement en 2011 par la Majorité présidentielle, n’est pas une constitution des belligérants car la belligérance évoquée par les révisionnistes avait pris fin en 2003 avec la conclusion de l’Accord Global et Inclusif suivi de la Constitution d’un gouvernement d’union nationale. C’est 3 ans plus tard que la Constitution actuelle fut adoptée en référendum après une large consultation de toutes les couches de la population selon les propos de l’ancien sénateur RCD-KML Mende Omalanga. Claude Mashala, le pantin de Boshab, joue avec le feu. Ne pas tirer les leçons de la chute de blaise Campaoré, lui et les autres courtisans kabilistes ne serve ni leur chef ni l’Etat rd-congolais mais leur ventre. C’est des « ventrocrates » qui s’en fuiront les premiers quand la rue grondera. Rira bien rira le dernier !