La Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement (SCODE) met en garde certains membres du gouvernement qui, selon eux, violent systématiquement et délibérément l’article 151 de la Constitution par rapport au dossier de son président, Jean-Claude MUYAMBO. L’homme a été arrêté au lendemain de sa participation à la manifestation publique organisée par l’opposition, le 12 janvier 2015, aux abords du Parlement en signe de protestation contre le projet de loi électorale. Lisez, in extenso, le communiqué de presse de la SCODE.
COMMUNIQUE DE PRESSE N°003/SCODE/KIN/015
La Solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement SCODE en sigle suit de tout prés les différentes déclarations de Monsieur MENDE OMALANGA. Ministre de la Communication et Médias, au sujet de l’arrestation du Bâtonnier Jean-Claude MUYAMBO. Président National de la SCODE et donne i l’opinion nationale et internationale les précisions suivantes :
1.La SCODE conteste et estime que Monsieur Lambert MENDE OMALANGA, Ministre de la Communication et Médias, cherche par tous les moyens à distraire l’opinion congolaise et internationale en utilisant notamment des arguments non juridiques mais plutôt sociopolitiques ;
2. Qu’il est regrettable de constater que celui-ci en voilant trop parler, démontre clairement qu’il ne maîtrise même pas les éléments constitutifs des infractions de stellionat et d’abus de confiance ;
3. Que l’agitation stérile de Monsieur Lambert MENDE OMALANGA, Ministre de la Communication et Médias, démontre le caractère politique et l’instrumentalisation du soit disant « dossier judiciaire » par le gouvernement de Monsieur KABILA, et viole systématiquement et sciemment l’article 151 de la Constitution ;
4. La SCODE confirme que le juge de Chambre du Conseil subit énormément des pressions dans les dossiers qui concernent les opposants et membres de la Société Civile de la part du Gouvernement dont Messieurs Lambert MENDE OMALANGA, Ministre de la Communication et Médias et Monsieur Alexis THAMBWE MWAMBA, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux. Cela a comme conséquence que le Tribunal ne leur accorde pas de liberté provisoire même quand ils réunissent toutes les conditions exigées par la loi.
5. La SCODE confirme que l’indépendance de la justice est compromise par des déclarations, commentaires ou prises de position émis par les deux membres du Gouvernement en rapport avec les dossiers en cours d’instruction et les magistrats qui suivent leurs recommandations doivent savoir qu’ils violent aussi la prescription de l’article 151 de la Constitution.
6. Point n’est besoin d’informer la communauté congolaise et internationale que le Bâtonnier Jean-Claude MUYAMBO, président national de la SCODE, n’a jamais touché et ne touchera ni une arme, ni ne portera l’uniforme militaire en vue de se retourner contre son peuple.
7. La SCODE constate que les deux ministres ci-haut précités violent systématiquement et délibérément la Constitution de la République démocratique du Congo à son article 151. Et la SCODE se pose la question de savoir comment le ministre de la Communication et Médias peut-il être porte-parole du gouvernement, de la Majorité présidentielle et du pouvoir judiciaire? Et ce même ministre donne injonctions aux journalistes de la Radiotélévision nationale congolaise, un outil de l’Etat congolais, en vue d’insulter, humilier et dénigrer les opposants et les membres de la Société civile à longueur de Journée ; quelle éducation pour la jeunesse de demain ?
8.Les différentes déclarations, commentaires et prises de position par les membres du gouvernement démontrent que le respect du principe de la présomption d’innocence et du secret de l’instruction n’existe plus en République démocratique du Congo. Pour cette raison, la SCODE informe I opinion que son président national est déjà condamné par la justice congolaise avant même d’être entendu, comme c’est le cas dans les dossiers de MM Eugène DIOMI NDONGALA, Jean-Bertrand EWANGA, le professeur Michel BONEKUBE, KABANGU TSHIZUBU Bruno, VANO KIBOKO, NGANDU Floribert, Cyril MUPAPA, Augustin KASONGO MULONGOY, Ernest NYAVIRO, Patrick MUNDEKE, Christopher NGOY MUTAMBA … Aussi, la SCOPE demande que cessent des procédures dilatoires en cours contre M.M. Boniface UMPUMA, Vital KAMERHE ;
9. La SCODE confirme que le dossier MUYAMBO C/ Ministère Public ouvert au Parquet Général de la Gombe est une invention imaginaire des services de sécurité (ANR). En effet, il est clair aujourd’hui que c’est I’ANR qui a produit au Secrétariat du Procureur Général de la République, une copie de mandat d’amener scanné et venu de Lubumbashi. Or la procédure normale exige que le Procureur Général de la Cour d’Appel de Lubumbashi devrait adresser directement le mandat d’amener au Parquet Général de la Gombe avec une commission rogatoire. Que Monsieur Lambert MENDE nous donne une explication, si c’est une procédure normale ou politique ;
10. la SCODE conforme que son Président National est à MAKALA pour avoir voulu et faire respecter la continuité de la démocratie pluraliste, le respect des droits de l’homme, la bonne gouvernance et l’amélioration tics conditions de vie du peuple congolais. La SCODE met en garde Monsieur Lambert MENDE OMALANGA, Ministre de la Communication et Médias s’il persiste dans ses déclarations stériles. Lu SCODE promet de livrer, enfin, les révélations troublantes, dans les jours qui suivent, pour révéler à l’opinion congolaise le contenu des dossiers et opérations du nom code « Oscar-lima» «alpha II» pour comprendre ce qu’est réellement la personne qui est à la tête du Ministère de la Communication et Médias.
Les hommes passent et les institutions restent ;
Que vive la République démocratique du Congo ;
Que le bon Dieu protège notre Président National.
Fait à Kinshasa, le 19 Février 2015
Pour la Solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement.
Fait à Kinshasa, le 19 février 2015
Pour la Solidarité Congolaise pour la Démocratie et le Développement
SHEHE MALOBA Jacques Olivier,
Secrétaire Général Adjoint