L’allocution du président de la république, Joseph Kabila sur l’état de la nation, continue à susciter des remous au sein de la classe politique Rd-Congolaise. Le dernier en date, c’est celui du MLP Franck Diongo qui se dit déçu par le speech de Kabila qui ne rassure pas l’opinion sur son départ en 2016 et sur l’organisation des élections telle que prévue par la Constitution. L’intraitable Diongo soutient que Kabila a manqué son rendez-vous avec l’histoire.
Le chairman du MLP précise qu’il souhaité que le président de la république se prononce sur le respect de la Constitution et qu’en 2016 il y aura des élections pas selon le calendrier de la CENI mais comme le prévoit la Constitution. Aussi un discours raté pour Franck Diongo parce que Kabila n’a pas fait allusion à la situation sociale négative que traverse le pays pendant ses quinze années de règne passées à sa tête. Lequel, mandat que l’élu de la Lukunga dit très négatif à 100 pourcents. Diongo souligne que Kabila n’a pas évoqué l’aspect social de la nation et n’a pas donné des solutions idoines à cette préoccupation notamment en ce qui concerne le chômage qui a gagné du terrain sur toute l’étendue du pays surtout dans le rang des jeunes, la pauvreté, l’éducation, le système de santé très archaïque. C’est donc, pour l’opposant, un discours déconnecté des réalités de la part de Kabila. Via ce discours, Diongo déduit que le chef de l’Etat ne veut pas lâcher le pouvoir en 2016, quand Kabila dit que la Rd-Congo est un pays souverain qu’il ne va recevoir aucune injonction venue des partenaires, c’est donc une seconde aberration de la part de Kabila.
Parce que, soutient Diongo, l’on ne défit pas la communauté internationale surtout que c’est un partenaire pour la Rd-Congo sur le plan sécuritaire, économique, de développement et autres. Sur ce, Diongo convie les Rd-Congolais à user de l’article 64 de la Constitution qui donne plein pouvoir ceux-ci à se soulever contre une imposture. Quant à la main tendue de Kabila, Diongo n’en veut même entendre parler. C’est clair, souligne-t-il, Kabila doit finir son mandat en 2016, «un point et c’est tout!», indiqué-t-il d’un ton sévère. Diongo balaye d’un revers de la main les allégations de Kabila en disant qu’il n’y a pas crise politique en Rd-Congo. L’enfant terrible de Lukunga affirme qu’il y a une crise profonde qui sévit en Rd-Congo née des dernières élections de novembre 2011, orchestrées par le très controversé pasteur Ngoy Mulunda. «S’il n’y a pas crise, alors pourquoi Kabila cherche la cohésion nationale? Pourquoi les concertations? Pourquoi sa main reste toujours tendue?», s’interroge-t-il. Une fois de plus, pense Diongo, Kabila est coupé de toutes les réalités de son pays. L’élu de la Lukunga a aussi dénoncé la mission machiavélique de l’ONIP qui vise à maintenir Kabila au pouvoir au-delà de son mandat qui prend fin le 19 décembre 2016.