Le DG de la DGI, Lokadi Moga, a reçu, du gouvernement, l’ordre d’en finir avec le phénomène « prête-nom » qui compte parmi les grandes sources de coulage des recettes de la Direction générale des impôts. Il est, en effet, des nationaux, des R-dCongolais donc, même des élus du peuple dit-on, qui ont entrepris de faire commerce de leur nom en couvrant les activités mercantiles des étrangers. Des commerces tenus par des Chinois particulièrement, d’autres Asiatiques dans une moindre proportion.
Lokadi Moga est sur un terrain glissant. Ce n’est un secret pour personne, -l’affaire « Startime » en est une illustration- en RDC, pour des considérations ethno-politiques, pour certaines intimités…suite à une intervention venant d’en haut, un mandataire public, peut se faire défenestrer, démettre de ses fonctions pour s’être heurté à certains intérêts quand bien même qu’il est dans ses missions régaliennes. Lors de l’élaboration du budget 2015, il a été recommandé à la DGI, pour son évaluation, d’incorporer l’impact des mesures de lutte contre le phénomène « prête-nom ». En clair, ce que la croisade contre les prête-noms aura donné en termes chiffrés.
Ainsi pour ce qui est de l’impôt sur les revenus des personnes physiques, la Direction générale des impôts devra maîtriser la masse salariale déclarée et l’ensemble des éléments qui concourent à une meilleure évaluation de cet acte, à savoir le barème d’imposition ou encore le taux d’imposition. Par ailleurs, en 2015, la TVA sera comptabilisée en mode brut. Pour appuyer les prévisions sur la TVA, la DGI devra faire accompagner celles-ci de la liste des redevables à ce type d’impôts tout en indiquant leurs chiffres d’affaires annuels et les nouveaux redevables éligibles à la TVA en 2015. La DGI devra également fournir les tableaux retraçant le paiement de la TVA par redevable et par province, ainsi que le remboursement s’y rapportant et les réalisations de deux dernières années.