Plusieurs propriétaires des concessions à Kinshasa et à Kasangulu ont dénoncé mercredi 28 octobre à Radio Okapi la spoliation de leurs propriétés par certains responsables militaires et civils influents. Le centre de promotion, protection et défense des droits de l’homme (Ceprodhec) tente de faire entendre la voix de ces personnes qui se considèrent comme victimes.
Dans un rapport publié récemment, l’ONG Ceprodhec a mis en cause certains responsables de la Police Militaire (PM) et de l’auditorat militaire qu’elle accuse de spolier les terrains notamment dans les communes de Mont-Ngafula, Masina et certains quartiers des communes du district de la Tshangu à Kinshasa.
« Il y a un réseau des maffieux qui se sont permis, en complicité avec les militaires, à morceler les concessions », accuse Guillaume Muzambakani, directeur du Ceprodhec.
Il cite à titre illustratif la spoliation, par les autorités militaires de la PM et de l’auditorat supérieur, de la concession Minkoti située dans la commune de Mongafula à Kinshasa et de l’occupation illégale par de personnalités civiles influentes de la concession Bieme située au quartier Mazal toujours dans la commune de Mont Ngafula.
«J’ai vu le gouverneur de la ville, j’ai vu le ministre de l’intérieur et de la justice. Mais le déguerpissement qui m’a été promis de ceux qui occupent mon terrain n’arrive toujours pas », se plaint le propriétaire de la concession Bieme, d’une superficie de 5 hectares.
L’auditorat militaire promet de rendre la justice aux victimes et leur recommande de déposer des plaintes auprès de cette instance en indiquant les noms des auteurs de ces spoliations.
RO