Pendant trois jours, les membres de la Commission d’Intégrité et Médiation Electorale (Cime) ont pris part à un atelier de formation des formateurs. Placée sous le thème de : « la prévention, gestion et résolution des conflits électoraux par la médiation », cette session s’est clôturée hier mercredi 11 mars 2015 à la Maison des Elections (ex-Kin-Mazière), dans la commune de Gombe.
La cérémonie était conjointement présidée par Onésime Kukatula, Rapporteur adjoint de la Commission Electorale Nationale Indépendante, et Delphin Elebe Kapalay, président de la Cime.
Cet atelier avait pour objectif d’apprendre aux membres de la Cime, futurs médiateurs, toutes les techniques et pratiques nécessaires à gestion des conflits électoraux entre 2014 et 2016. Ainsi, ils auront, à leur tour, à former le reste de leurs pairs sur l’ensemble de la République.
La formation était assurée par l’Institut Electoral pour la Gouvernance en Afrique (EISA), en la personne de Denis Kadima, directeur exécutif, et Lucien Toulou, directeur de programme. Dans son allocution, le directeur exécutif a exhorté les participants à une meilleure mise en valeur des modules. Car, cette formation se veut le signal de l’appropriation du processus électoral par la base, étant donné que la Cime regroupe en son sein toutes les confessions religieuses.
S’adressant à son tour aux participants, le président de la Cime les a invités à défendre tout d’abord les intérêts de la population, puisque le pays va connaitre un ‘’marathon ‘’ électoral avec 11 scrutins. Cette période connaîtra de fortes turbulences, avec des conflits liés à chacun de scrutins. «Vous étiez des aspirants médiateurs électoraux et maintenant, vous êtes médiateurs pour accompagner le processus pour que nous ayons des élections apaisées, correctes, transparentes, équilibrées. D’où un travail de médiateur contribuera à la réussite de la démocratie dans le pays », a-t-il indiqué.
Pour sa part, le Rapporteur adjoint de la Ceni a émis le vœu de voir les fruits que gênera cette formation sur terrain. La prévention, la gestion et la résolution des conflits électoraux sont des questions importantes que l’on devra traiter avec beaucoup d’attention au cours dudit processus. Il a, en outre, demandé aux participants de recourir à l’histoire du pays pour qu’ils se rendent compte de l’importance et de la pertinence de cette session afin qu’ils puissent bien cerner leur rôle au sein de la communauté congolaise.
«Heureusement, vous êtes bien informés sur la cartographie et les différents types de conflits, les acteurs du processus électoral, leurs rôles, leurs relations ainsi que les pesanteurs culturelles de votre peuple. Vous vivez les réactions qui surviennent face au calendrier électoral récemment publié, que tous avaient revendiqué, mais que certains remettent en cause. Vous avez l’histoire des conflits électoraux dans notre pays et vous savez maintenant les identifier et les analyser avec compétence, grâce au cadre méthodologique que vous maîtrisez », a-t-il martelé.