La situation était tendue mercredi à Béni. A l'appel de la société civile locale, la population en colère a manifesté pour protester contre de tueries incessantes des populations civiles. Les manifestants ont été vite dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre. Très tenaces, les autres tentaient de contourner le verrou sécuritaire pour atteindre la mairie. Là aussi, ils ont été stoppés. La manifestation a dégénéré lorsqu'un civil aurait été touché par balles. Des affrontements violents ont opposé manifestants et policiers. L'armée est venue en secours de la police pour rétablir l'ordre. Des tirs de sommation ont résonné dans plusieurs coins de la ville. Aux environs de l'hôpital général de Béni, le même mouvement a été observé. Selon des témoins, la fumée des grenades lacrymogènes aurait envahi les malades. Le staff dirigeant de l'hôpital a démenti la nouvelle. Entre-temps, la police et l'armée quadrillent la ville pour étouffer les éventuelles manifestations de contestation. Les habitants de Béni en ont marre de l'insécurité. Ils dénoncent l'inaction du pouvoir public. Au troisième jour de l'opération ville morte pour la société civile et retrait de deuil pour le gouvernement, les forces vives ont tenu à marcher pour dire non à la politique de Kinshasa. Un policier répondant au nom de Mbinza serait mort ai quarter Kilokwa. Son corps a été emmené à la morgue de l'hôpital général. Des blessés auraient été enregistrés aussi par dizaine. La police a interpellé quelques fauteurs des troubles.
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