Le député Emery Okundji condamne les attaques lancées dimanche 12 octobre par des jeunes contre la cure et les couvents des religieux catholiques à Lodja dans le diocèse de Tshumbe au Kasaï-Oriental. Il dénonce « des actes de barbarie » et exige une enquête et une condamnation des auteurs de ces actes.
Un groupe de jeunes de Lodja a mis à sac le dimanche le couvent de sœurs de la congrégation de Saint-François d’Assises. Selon la sœur supérieure de ce couvent catholique, ces jeunes ont cassé des vitres de son institution, blessant une religieuse. Le même jour, d’autres jeunes ont menacé en pleine messe deux curés à qui ils reprochaient d’avoir lu en plein culte dominical, la lettre de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui invite les fidèles à s’opposer à la révision constitutionnelle.
« Nous sommes indignés. Nous ne pouvons pas accepter que les religieuses qui étaient bonnement chez elles soient attaquées, leur couvent saccagé. Nous ne pouvons pas accepter un tel comportement dans un pays qui se veut démocratique », fustige Emery Okundji.
Le député s’étonne de cette réaction, expliquant que la Cenco qui a donné son opinion sur la révision de la constitution n’est pas uniquement composée des religieux du Sankuru ou de Lodja.
« La Cenco n’est pas composée essentiellement des abbés ou des prêtres du diocèse de Tshumbe. Nous ne pouvons pas comprendre ce comportement barbare », indique-t-il.
Le député réclame une enquête, affirmant que personne ne doit se considérer « comme au-dessus des lois de la République ».
« Nous demandons à ce qu’une enquête soit vite diligentée pour que les auteurs de cette barbarie contre les religieuses et les religieux de Lodja soient sévèrement punis », plaide-t-il.
La police indique que deux suspects ont déjà été arrêtés.