Déjà embarqué dans une intrinsèque relation historique, La Belgique et la RDC veulent vivre à nouveau une expérience commune, celle de la décentralisation. A ce propos, le ministre belge, Guy Vanhengel et son homologue congolais, Salomon Banamuhele, entendent développer un partenariat qui aidera le Congo à cimenter sa jeune décentralisation.
En séjourne à Kinshasa, le ministre des Finances. Budget et Relations extérieures du gouvernernent.de la Région de Bruxelles-capitale, Guy Vanhengel, s’est entretenu, le lundi 6juillet 2015, avec le ministre d’Etat et ministre de la Décentralisation et Affaires coutumières, Salomon Banamuhere. Les deux hommes d’Etat ont échangé les expériences de leurs pays respectifs sur le processus de décentralisation qui doit entrer en vigueur en République démocratique du Congo (RDC).
Cette rencontre tombe à point nommé, car en ce moment précis, le débat sur la mise en œuvre des institutions prévues par la constitution du 18 février 2006 par l’organisation, la gestion et le transfert d’une partie des pouvoirs, des compétences, des responsabilités, et des ressources aux provinces et aux entités territoriales devient houleux.
« Nous avons parlé de la ‘décentralisai ion, où nos deux pays veulent vivre à nouveau une expérience commune; la Belgique est un pays décentralisé, avec des régions, des communautés... Nous avons essayé de mettre le pouvoir politique à un niveau plus proche du citoyen et ici au Congo on fait de même », a déclaré M. Vanhengel.
L’homme d’Etat belge a reconnu que c’est un processus difficile qui prend du temps. « Clic: nous aussi cela a pris du temps, des décennies à mettre en route pour faire la bonne décentralisation », a indiqué le ministre belge. Mais, il reste optimiste : « Je vois que ça progresse, je crois que c‘est pour 1‘avenir du pays parce qu‘il permettra d ‘avoir des responsable politiques, publiques, plus proches des citoyens ».
Par quel bout prendre cette décentralisation dans ce vaste pays au cœur de l’Afrique? L’hôte de Banamuhere a reconnu que la première chose dans ce processus, c’est l’organisation des élections respectives qui doivent avoir lieu. « Je suis content parce que mon collègue congolais m‘a dit qu‘on va essayer de maintenir ces échéances et de prévoir à brèves échéances aussi les élections locales et provinciales qui sont importantes pour .que le système puisse fonctionner.
Donc, si nous pouvons donner un coup de main en la matière, on va en parler en Belgique pour voir s ‘il faut aider, mais il était prévu de soutenir ce processus nécessaire».
IL FAUT DU TEMPS
Guy Vanhengel a reconnu que, même en Belgique, la décentralisation a pris du temps. Qu’en sera-t-il pour la RDC où d’aucuns veulent une décentralisation tout de suite ?
« Ma première expérience, c’était il y a 15 ans devant les étudiants à l’université de Lubumbashi où, dans un cours, j’avais expliqué comment ça fonctionne chez nous en Belgique. Je constate maintenant, après 1 5 ans que toutes les idées progressent et continuent à se développer. Mais les élections doivent être organisées d’une façon décentralisée.
« Ça avance, mais il faut du temps », a avoué le ministre belge. Il faut, en plus, cultiver un dialogue toujours permanent entre la structure centrale et celles qui vont être des réceptacles de cette démocratie à la base. « Si nous avançons progressivement, c‘est bon », a consei1lé l’homme d’Etat belge. Il trouve par ailleurs qu’il faut procéder par étape, car la décentralisation, c’est quelque chose qui va progressivement.
Par RICH NGAPI