Dans son ouvrage « Fiers d’être Congolais » Kaumba Lufunda : « Le Congo n’est pas un accident de l’histoire (…) »

Lundi 12 janvier 2015 - 12:49

Edité aux éditions Norraf 2014, présenté sur digitalcongo.net, dans cette œuvre littéraire, l’auteur indique que l’identité du Congolais résulte du sens que « l’acteur historique congolais a imprimé, à travers les tribulations les plus diverses, aux contraintes de la géographie et de l’histoire ». Et de considérer que revisiter l’identité congolaise, c’est la meilleure manière de conforter notre fierté et de payer le tribut de notre dignité. « Nous savons qu’on ne répond jamais définitivement à la question sur l’identité qui sommes-nous nous qui nous disons Congolais ? ».
Quelle identité qui, pour lui, n’est pas une chose matérielle, est « pourtant matérialisée à travers des figures symboliques nom, hymne, emblème, devise, armoiries, voire monnaie ». Abordant les phrases dans ce même sens, Kaumba Lufunda signifie que chaque génération est appelée à se réapproprier ces symboles et à les intérioriser.
« Motif de satisfaction de notre existence »
Dans un sens de patriotisme normal, l’ouvrage rappelle aux lecteurs congolais que « Nous sommes nés là où nous aurions dû naître et nous pouvons chanter : « Mbokaoyo Congo, eloko tobetelakatolo » (Congo, ce pays pour lequel nous nous frappons notre poitrine) ». La fierté d’être Congolais relève donc avant tout de l’ancrage vis-à-vis de la terre de nos ancêtres, du fait d’assumer notre passé à travers ses heurts et malheurs, de notre engagement dans la constitution de notre destin heureux.
Dans cette même optique, l’auteur Kaumba Lufunda Samajiku révèle que « La victoire sur les insurgés qui écumaient l’Est de la RDC a redonné la fierté d’être Congolais et rassurés dans la reprise en main du destin. Elle a aussi permis de repenser et de célébrer l’unité nationale.Nous revenons vers nous-mêmes pour constater que nous sommes toujours capables de réaliser des exploits. II en fut ainsi hier, il en est ainsi aujourd’hui et il faudra qu’il en soft de même demain ».
En plus, l’auteur fait savoir que dans le sillage de la problématique de la cohésion nationale se greffait déjà la question de « Notre identité en termes de défis à relever quant à nos références territoriales et géographiques, aux origines historiques de notre existence en tant que communauté sociale, à notre aptitude à nous approprier et construire notre destin.D’autres avant nous avaient planché sur les dérivés à partir de la perception du Congolais et les risques liés à des pratiques d’identification opérées à la tête du client, susceptibles de compromettre la paix et la démocratie ».
Sans minimiser les alertes et autres mises en garde autour de la question identitaire, l’écrivain a, dans sa démarche pris le parti, d’une part, de reléguer au placard les stéréotypes ordonnés à entretenir des complexes démobilisateurs et des sentiments de culpabilité.Il persiste dans ce livre que le Congo n’est pas un accident de l’histoire, mais plutôt une donnée de l’histoire, avec sa géographie, ses populations, ses rencontres circonstancielles avec des peuples venus d’autres horizons.
Et, d’autre part, d’assumer et d’affirmer l’image aux multiples facettes que « nous construisons de nous-mêmes à travers notre cheminement historique. Nous ne sommes ni dans une approche polémique, ni dans une démarche d’autosatisfaction, ni encore moins dans une perspective militante ».
Kaumba Lufunda Samajiku a indiqué le fil conducteur de la mise en récit de l’identité : « Revisiter périodiquement les ressources de notre identité en tant que peuple, faire un pèlerinage vers les ressorts de notre destin, restaurer les repères de notre cheminement vers des futurs de gloire et grandeur ».
(OM)