Culture et Arts : pari gagné pour Banza Mukalay

Lundi 28 décembre 2015 - 11:06

A chaque année, ses marques. Il en a été ainsi pour 2015. Une année de « haute » saison pour le ministère de la Culture et des Arts. Décryptage.

 

Une année s’en va, une autre prend le flambeau. D’habitude, c’est le moment de jeter un coup d’œil rétrospectif sur 2015, d’en dresser un bilan s’il le faut, et de se projeter sur la nouvelle année. Sous quel signe faudra-t-il alors placer l’année 2015 pour la Culture et les Arts, deux secteurs qui forment ce ministère et dont la gestion est assumée par M. Baudouin Banza Mukalay ? Poser la question, c’est y répondre.

 

MOISSON ABONDANTE

A la parcourir de bout en bout, 2015 aura été marquée par une abondante moisson intenses activités au niveau du ministère proprement dit, une forte production, notamment littéraire, et un déploiement à nul autre pareil pour la promotion de la culture et des arts. Deux secteurs … qui n’en sont pas moins porteurs.

 

Carton plein ? Effectivement. Le ministre a cartonné cette année comme il en a été le cas les années précédentes. Sur tous les fronts, il a été, comme on dit, au four et au moulin dans tous les cas, partout ou la main passe et repasse, portant au loin le flambeau des deux secteurs voués à un bel avenir. Surtout lorsqu’on sait qu’ils alignent un formidable potentiel dont bien des pays ne disposent pas sur cette planète, il y a de quoi travailler dans ce sens.

 

Se plaçant, en effet, en première ligne pour l’épanouissement de ces deux secteurs-clé et ce, dans la perspective de l’émergence de la RDC, le ministre dont les actions s’inscrivent dans le cadre de la feuille de route du gouvernement, initiée sous le leadership du président de la République, s’active à apporter sa modeste contribution à l’exaltante tâche de reconstruction nationale.

 

Douze mois après ce qui a tout l’air d’une course de fond, le tableau du bord à l’actuelle étape du parcours, indique que la moisson aura été abondante. De bout en bout, Banza Mukalay a occupé le terrain. Et les résultats ne pouvaient logiquement qu’être au rendez-vous. Les attentes ont donc été rencontrées.

 

Comme point d’orgue de cette épopée, les inoubliables 1ères Journées congolaises du manuscrit.

 

1ÈRES JOURNÉES CONGOLAISES DU MANUSCRIT

Fin novembre 2015, le ministre de la Culture et des Arts, Baudouin Banza Mukalay Nsungu, procède, à l‘Académie des Beaux-arts de Kinshasa, dans la commune de la Gombe, à la clôture des 1ères Journées congolaises du manuscrit (JCM), après trois jours d’intenses travaux.

 

A cette occasion, le ministre en charge de la politique nationale du livre décide de rentrer aux sources, en amont, c’est-à-dire aux manuscrits. Il circonscrit le manuscrit comme « le premier acte de parturition avec ce que cela comporte d’audace intellectuelle, comme une femme primipare qui donnerait naissance après des mois de grossesse, avec toute la passion de son corps et de son esprit ».

Banza Mukalay, qui est lui-même écrivain, rassure dans la foulée les jeunes talents congolais en promettant de faire publier les manuscrits les plus prometteurs. Car, pour lui, l’idéal est que « les talents se découvrent, et que le répertoire littéraire congolais s’enrichisse, quelle que soit la langue d’expression ». Pour le ministre, « écrire est une grande aventure de l’esprit, c’est la quête du dialogue en profondeur avec sol, et donc avec -l’autre; c’est la jubilation suprême de créer et de partager le savoir ».

 

Dans le cadre de la revalorisation des manuscrits et à la faveur d’un panel réunissant écrivains et professeurs congolais, le professeur Huit Mulongo, du Centre d’Etudes Littéraires et de Traitement de Manuscrits (CELTRAM), basé à Lubumbashi, au Haut-Katanga, souligne que le livre est tout d’abord une œuvre abstraite qui se matérialise grâce aux manuscrits, avant d’énumérer les différentes étapes dans le processus de cette matérialisation : l’écriture, la réécriture, les hésitations, les corrections ou encore l’autocensure.

 

Jean-Claude Ntuala, journaliste et écrivain, affirme, pour sa part, que la génétique d’un livre « est une inspiration d’une réalité observée, d’un événement vécu jusqu’à sa concrétisation ».

 

Au cours de la cérémonie inaugurale de ces journées, le ministre Banza Mukalay a décerné des brevets de participation à trois écrivains panelistes : Philippe Masegabio Nzanzu, Huit Mulongo et Jean-Claude Ntuala. Une centaine de manuscrits y étaient présentés.

 

La vision de Banza Mukalay, ici, est qu’en tout état de cause, les talents se découvrent, que le répertoire littéraire congolais s’enrichisse.

 

CAMPAGNE D’IDENTJFICATION BIÔMETRIQUE

Parmi les diverses contributions à l’hymne en faveur de la culture et des arts, il faudra, entre autres, relever le fait que le ministre a marqué les esprits en initiant une campagne d’identification biométrique des artistes et écrivains congolais. Une première, dans le cas d’espèce. Après avoir réussi à rétablir l’ordre et la paix à la SOCODA, il a en effet lancé une vaste campagne d’identification biométrique des artistes et écrivains congolais. Tout artiste ou écrivain identifié devrait recevoir du ministère de tutelle une carte biométrique, lui reconnaissant cette qualité au pays et lui donnant le droit de bénéficier des avantages éventuels dont les ordres de mission pour les sorties à l’extérieur et les autorisations lorsqu’il faut organiser des manifestations culturelles.

 

Pendant que l’on s’apprête à tirer les rideaux pour 2015, c’est, à coup sûr, sous d’heureuses perspectives que s’ouvre la nouvelle année. Le président de la République, Joseph Kabila, va primer quatre-vingt dix artistes. Il sera décerné, ce mardi, au Palais du peuple, une médaille e mérite des arts, sciences et lettres à quatre-vingt dix (90) artistes et personnalités culturelles congolaises évoluent en RDC ou a l’étranger.

 

Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre de la première édition du Prix national du mérite de la culture et des arts. Les lauréats, renseigne-t-on, ont été sélectionnés sur la base de leurs distinctions dans différents domaines culturels au cours de ces vingt dernières années.

 

Marcel LUTETE