CSAC : fin mandat pour les hauts conseillers, place à l’élection !

Mardi 25 août 2015 - 11:10

A l’immeuble Bahati, ex-3Z, deuxième niveau, avenue roi Baudouin, siège du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, les hauts conseillers membres de l’instance de régulation des médias sont sur le départ. Ici, comme là-bas, ils font leurs valises après quatre années passées au sommet de l’ex-Ham (Haute autorité des médias), Elus pour un mandat de quatre ans, la dizaine d’hommes et femmes arrivés fin mandat depuis, sont appelés à passer le témoin. Déjà, les candidatures, apprend-on, se ficellent et de nouvelles ambitions s’affichent. Comme en témoignent, des réunions tenues ça et là, chaque prétendant consultant sa base électorale et, vite, la séduction s’invite. Les candidats proviennent des milieux professionnels et des politiques. La présidence de la République désignera son candidat comme l’Assemblée nationale et le sénat. Le barreau comme la magistrature feront de même. Les organisations professionnelles, particulièrement les organisations comme l’association nationale des entreprises de l’audiovisuel privé (Aneap), l‘Association nationale des éditeurs des journaux (Aneco). S’ajoutent les associations de défense de la liberté de la presse qui ont un quota de deux personnes. On reconnaît naturellement JED (Journaliste en danger) et FFJ (Freedom for journalist), deux organisations de grande réputation qui feront partie, sans doute, du staff compte tenu du quota qui leur est reconnu. Sont-ce Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de Jed, et Désiré Kazadi, fondateur de FFJ qui accepteront de déposer leurs candidatures où désigneront leurs délégués? Question. Est-il que les deux principaux activistes reconnus pour leur engagement à la cause des droits civils et politiques des journalistes vont, sans doute, se prononcer, très bientôt, sur l’enjeu. Les annales rappellent que deux défenseurs acharnés des journalistes ont connu diverses brimades, menaces de mort et, même, agressions physiques pour la cause du journaliste.

COMITÉ SORTANT : LE BILAN !

Le CSAC, né des cendres de la Haute autorité des médias, a connu à sa tête un religieux qui a été défenestré et vite remplacé par l’un des hauts conseillers. Tito Ndornbi, successeur du promoteur de la radio Maria a pu donner le meilleur de lui-même. Journaliste chevronné et enseignant, «Tito» qui s’est fait entourer de ses amis des classes s’est distingué par son souci à changer les choses. A la satisfaction de « ses potes » ! Changer un CSAC qui a peiné à se sortir des décisions des politiques contre la presse. Mieux des décisions politiques contre les journalistes et les médias auxquelles l’instance de régulation avait du mal à s’opposer. A son actif, c’est aussi, son implication à redynamiser les coordinations provinciales du CSAC. Mais aussi son souci à vouloir placer l’homme au centre de l’essor d’une instance de régulation à la recherche de ses lettres de noblesse. Si Tito Ndombi a su, en un temps court, tenter, bien que mal, de redorer le blason de l’institution, ce natif du Kongo central a quelques reproches: la difficulté à faire lever des mesures qui frappent - illégalement (‘?)-, depuis 2011 et début 2015, certains médias aussi bien de Kinshasa que du Nord-Kivu.
Entretemps, la bataille s’annonce rude dans les allées du pouvoir et des organisations professionnelles. Des sources renseignent que l’Aneco a déjà son candidat : Ipakala ? Mais aussi les médias privés, l’Aneap. Dans les associations de défense des journalistes, les deux associations précitées sont d’office favorites et il ne leur reste plus qu’à désigner leurs candidats.
Par LP

 

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