Tout a commencé le mercredi de la semaine passée, lors du meeting improvisé du gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, au rond point Huileries, dans la commune de Lingwala, suite aux manifestations populaires contre la loi électorale. Ainsi, pour ‘mettre fin à la psychose qui ‘régnait dans l’ensemble de la ville et faciliter les mouvements des personnes et de leurs biens, l’autorité urbaine avait levé, la mesure interdisant les conducteurs des taxis-motos de circuler au-delà de 19 h et décrété la courtoisie routière pour les automobilistes pendant un mois (du 21 janvier au 21février2015).
Depuis lors, on assiste à un défilé des « biIoko », ces véhicules d’un autre âge, visiblement en mauvais état technique, même sur les grandes artères de la ville. Certains roulent sans plaque d’immatriculation, phares, pare- brises, freins, tuyaux, réservoirs, etc. On croirait que les propriétaires de ces engins irréguliers attendaient avec impatience cette mesure, pour sortir ce type de véhicules dans la rue.
« Déjà le lendemain du meeting de Kimbuta, plusieurs automobilistes qui gardaient encore leurs véhicules dans des garages, sont venus à tour de rôle les récupérer, alors qu’ils n’étaient pas totalement dépannés. Je leur ai fait comprendre qu’il n’était pas prudent de les remettre en circulation dans cet état, mais sans succès. Ils m’ont assuré les ramener aussitôt que ladite courtoisie routière prendrait fin. Présentement, mon garage est presque vide. Je m’interroge sur les nombreux dégâts que vont causer ces véhicules pendant cette période », a indiqué un garagiste.
Code de la route... connais pas!
Hormis la présence des engins techniquement dangereux sur les artères de la ville, il se pose également un sérieux problème de respect du code de la route par certains chauffeurs. Ces derniers, sachant que leurs véhicules ne feraient l’objet d’aucun contrôle, ne respectent plus les textes qui régissent la circulation routière, sous prétexte de la fameuse courtoisie routière. Mauvais stationnement, non respect des voies à sens unique ou des feux de signalisation ainsi qu’excès de vitesse caractérisent leur conduite. Chose qi rend ce dernier temps la circulation difficile et crée ainsi des embouteillages monstrueux le long des artères de la ville. Nombre d’automobilistes, surtout ceux exploitant le transport en commun, se croyant désormais tout permis, n’hésitent pas à engueuler les « roulage ». Paradoxalement, certains d’entre eux laissent faire. Pourtant, la courtoisie routière n’exclut pas des actions pédagogiques telles l’interpellation verbale des automobilistes fautifs pour leur conseiller de conformer à la réglementation routière.
Perside Diawaku