Concertations nationales : une nouvelle architecture gouvernementale en perspective

Lundi 6 octobre 2014 - 09:55

Atterrissage en douceur

Le dessin d’une nouvelle architecture gouvernementale est tracé par les délégués aux Concertations nationales.

Ces derniers ont validé, hier jeudi 3 octobre en plénière dans la salle des Congrès du Palais du peuple à Kinshasa, les conclusions et recommandations des quatre états généraux à savoir Gouvernance, démocratie et réformes institutionnelles, Désarmement, démobilisation, réintégration sociale et ou rapatriement des groupes armés, Conflits communautaires, paix et réconciliation nationale et Décentralisation et renforcement de l’autorité de l’Etat.

Ce vendredi avant-midi, les concertateurs poursuivent sans désemparer la plénière pour valider le tout dernier rapport, celui axé sur l’Economie, secteur productif et finances publiques.

La fin de cette étape devra marquer celle de l’élaboration d’un rapport final des travaux, lequel sera soumis au président de la République par le présidium des Concertations nationales, a annoncé Aubin Minaku, co-président de ce forum.

Selon ce dernier, le samedi 5 octobre prochain les rideaux du forum national seront tombés pour laisser place à la concrétisation des volontés exprimées. Et c’est le président de la République, Joseph Kabila, qui va clôturer au cours d’une séance solennelle ces assises qui se sont prolongées au-delà de la durée réglementaire, celle de vingt jours maximum (compris entre le 7 et le 28 septembre passé). Une prolongation justifiée par le souci de rapprochement des différentes perceptions sur des questions essentielles. Le climat de convivialité ayant caractérisé les délégués en groupes thématiques tout comme en plénière hier, démontre le pari réussi pour le duo Kengo-Minaku, au gouvernail de la barque devant mener vers la cohésion nationale.

Par ailleurs, les conclusions de la thématique axée sur les Conflits communautaires, paix et réconciliation nationale soulignent l’impératif de l’extension et du renforcement de l’exercice de l’autorité de l’Etat. Cette exigence passerait-t-elle par la définition d’une nouvelle architecture gouvernementale, la question trouve sa réponse  dans le rapport du groupe thématique 4.

« Il est donc important que, pour la mise en œuvre efficace des différentes recommandations contenues dans ce rapport, l’architecture gouvernementale reflète les préoccupations, les défis et les enjeux relatifs à la réconciliation nationale et à la cohésion nationale », a conclu, Thomas Luhaka, co-modérateur de cette thématique. Le secrétaire général du MLC a, au début de sa conclusion, considéré trois éléments fondamentaux liés à la problématique des conflits communautaires, à savoir « l’exercice insuffisant de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire, le déficit moral et professionnel des commis d’Etat et le manque de civisme et de patriotisme dans le chef des populations ».

Dans la thématique Gouvernance, démocratie et réformes institutionnelles, la question spécifique de l’ouverture de la nationalité congolaise devra faire l’objet d’un débat national. Plusieurs recommandations vont dans le sens du renforcement des principes et des valeurs dans la gouvernance aux fins de consolider la cohésion nationale. Cette option est soutenue par une recommandation forte, celle de renforcer la répression des auteurs d’abus de pouvoir.

 

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