Après Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, c’est la ville de Kampala, en Ouganda, qui accueille, du mercredi 28 au vendredi 30 octobre 2015, les travaux de la 6me Journée africaine pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le thème retenu à cette occasion est «L’autonomisation des femmes pour sécuriser notre alimentation et notre nourriture ».
C’est le Premier ministre ougandais, Dr Ruhakana Rugunda, qui a personnellement procédé, au nom du gouvernement de son pays, à l’ouverture de ces trois journées de réflexion, qui se tiennent au Commonwealth Banquet Hall, du Speke Munyonyo Resort, à Kampala.
Ce forum connaît la participation d’environ 200 délégués venus de plusieurs organisations continentales et internationales. Il est organisé par la Commission de l’Union Africaine (CUA), en collaboration avec le gouvernement ougandais et le Népad.
Cette rencontre devrait permettre aux participants d’évaluer les progrès accomplis par les différents Etats africains pour réduire la pauvreté d’ici 2025, conformément à la Déclaration de Malabo et surtout booster un leadership efficace par l’aménagement d’opportunités d’émancipation sociale en faveur des femmes et des jeunes.
Plusieurs personnalités étaient présentes à l’ouverture de cette sixième conférence africaine sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle, notamment Laila B. Lokosang, représentant de Mme Rhoda Peace Tumusine, Commissaire de l’Union Africaine pour l’Economie Rurale et l’Agriculture, Mohamed Ag Bendech, Senior Nutrition office FAO Régional office for Africa and member of Independant experts group of global nutrition report, ainsi que des ministres de la Santé et de l’Agriculture, de l’Usaid, de l’OMS, de l’Unicef, de la Commission de l’Union Africaine, du Népad, du WFP, de Harvest Plus, de la Fondation Bill and Melinda Gates, etc.
Hormis les différents groupes partenaires, il y a eu aussi des Ambassadeurs, des professeurs d’universités, des délégués de la société civile, des associations féminines, des médias, des étudiants, etc.
Dans son discours de circonstance, le Premier ministre ougandais Ruhakana Rugunda s’est réjoui de voir son pays abriter un événement aussi important. A cet effet, il a loué la parfaite collaboration entre son gouvernement et la Commission de l’Union Africaine (CUA), qui du reste ne vise qu’à favoriser un meilleur partenariat gagnant-gagnant entre les deux parties.
S’agissant de la pertinence et de la qualité du thème choisi pour cette année, le Premier ministre ougandais a rappelé que cette rencontre avait été précédée par d’autres, à l’instar de la Conférence des ministres de l’Agriculture tenue il y a quelques mois à Lilongwe, au Malawi. Il a souligné qu’une population affamée ne peut nullement produire et moins encore contribuer à l’essor économique d’un pays.
Enfin, le Premier ministre ougandais a exhorté les Africains à redoubler d’efforts afin de parvenir aux meilleurs escomptées dans les domaines alimentaire et nutritionnel, car il faut des leaderships nationaux forts pour les pays africains, de manière à offrir aux populations des programmes nationaux capables de répondre à leurs attentes.
La cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour le Premier ministre ougandais de lancer officiellement la stratégie de la politique et de communication sur la nutrition initiée par son gouvernement, afin d’accélérer la lutte contre la malnutrition.
Intervenant pour sa part au nom de Mme la Commissaire de l’Union Africaine chargée de l’Economie, de l’Agriculture et du Développement durable, en mission en Inde, son représentant a estimé que la réunion de l’Ouganda était un grand défi pour l’alimentation et la nutrition en Afrique.
C’est ce qui justifie, d’après lui, la diversité des programmes initiés par la Commission de l’Union Africaine (CUA) en rapport avec la faim et la malnutrition. Laila Lokosang a appelé les Etats et les peuples d’Afrique à tout faire pour briser le cercle de la malnutrition et de la pauvreté, estimant que cela est possible s’il y a une volonté commune d’y parvenir.
Mohamed Ag Bendech, Senior Nutrition office FAO pour la Région africaine, a fait une brève présentation du sous-thème intitulé : « Global nutrition Report ». Il s’agit d’un groupe d’experts indépendants qui réunit en son sein plusieurs pays, avec des centres d’intérêt principalement basés en Ethiopie, au Malawi ainsi qu’au Nigeria. Il a signalé à cette occasion que 70 acteurs en font partie, pour 193 pays.
Il faut également noter que plusieurs questions ont été examinées, notamment « qu’est-ce la malnutrition… pourquoi y investir…quels sont les progrès réalisés au niveau continental ainsi que les différentes causes » ; etc.