CNDH : la NSCC dénonce la mainmise du pouvoir

Mardi 7 avril 2015 - 11:40

Pour Jonas Tshombela, coordonateur national de la Nouvelle société civile du Congo (NSCC), l’indépendance de la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH) est mise à mal suite à la présence en son sein de personnalités inconnues des structures des défenseurs des droits de l’homme, jugées partisanes d’une certaine classe politique. La NSCC juge ce choix injuste et politique pour institution voulue indépendante.

L’homme s’exprimait hier lundi 6 avril, à l’issue de sa réunion à son siège, avenue de l’Enseignement, dans la commune de Kasa-Vubu. Il s’agissait pour cette structure d’examiner son point de vue par rapport à la désignation des 9 membres de la CNDH par l’Assemblée Nationale.

Après la désignation dans les conditions jugées partisanes et politiques des membres du Conseil Supérieur de l’Audio-visuel et de la Communication (CSAC), de la commission Electorale, la Nouvelle Société Civile Congolaise (CENI), du Conseil Economique et Social par l’Assemblées Nationale, la Nouvelle Société Civile Congolaise émet des réserves sur la volonté politique réelle des autorités de cette institution de bien faire honnêtement leur travail, s’est interrogé Tshombela.

La NSCC s’est dit déçue par la manière avec laquelle l’Assemblée Nationale a procédé à la désignation des neuf animateurs de la Commission Nationale de Droits de l’Homme (CNDH-RDC). La NSCC estime que le «petit arbitrage» du bureau des l’Assemblée nationale n’a pas été assuré de façon impartiale et non partisane.

Ainsi, la NSCC a appelé l’Assemblée Nationale à faire preuve de sagesse en corrigeant cette situation injuste. « La NSCC tiendra pour responsable l’Assemble Nationale sur toutes les conséquences antidémocratiques qui découleraient de cette résolution », a notamment martelé l’activiste.

Enfin, la NSCC appelle à plus de vigilances à tous les militants et organisations des droits de l’homme à lier leur collaboration avec CNDH par l’obtention de sa dépolitisation ainsi que des garanties sur son indépendance.

Par Julie Muadi