Le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) organise des ateliers dans le cadre des activités marquant son cinquantenaire. Samedi 08 et dimanche 09 novembre, il a invité des politiciens et des scientifiques de tout bord pour donner leur avis sur des sujets d’intérêt commun du pays.
Le premier intervenant est Jacques Fumunzanza, cadre du PALU qui a développé le thème « Les partis politiques et les idéologies ». Il a donné les différentes définitions d’un parti politique. Il considère une structure politique comme un regroupement, une association des personnes qui mènent le même combat, celui de conquérir le pouvoir. S’agissant de l’histoire, il a indiqué que les partis politiques ont commencé à voir le jour à partir de 1958. Cette année a été marquée par le déclenchement du mouvement des indépendances de nombreux pays africains. L’orateur a aussi souligné qu’il y a deux courants dans le microcosme politique africain en général et congolais en particulier. Il a cité le nationalisme ou l’unitarisme et séparatisme qui prône l’autonomie des provinces. Mfumunzanza a également expliqué que de nombreux leaders créent des partis politiques en se référant à leur tribu et région. C’est ce qui fait que la plupart des partis politiques soient issus des souches ethniques.
Pour sa part, le professeur Evariste Mabi Mulumba a focalisé son intervention sur le thème « L’économie sociale du marché face aux réalités congolaises ».
L’orateur a précisé que la RDC est loin d’avoir une économie sociale de marché. Il a rappelé que le pays a une économie assise sur l’informel. Le professeur a aussi ajouté que les services de l’Etat censés assurer la régulation du marché ne fonctionnent pas normalement. D’où, il a recommandé plus d’effort pour orienter la RDC vers une économie de marché, gage de la croissance et de la stabilité.
Le troisième intervenant, le Général Denis Kalume a émerveillé l’auditoire à travers son exposé sur l’évaluation de l’Accord Cadre d’Addis Abeba. Il a rappelé que ce document a été signé par 14 Chefs d’Etat des pays limitrophes à la RDC et ceux appartenant à la Région des Grands Lacs. Il a également indiqué que 4 témoins ont assisté à la signature de cet accord, à savoir l’UA, l’ONU, la CIRGL et la SADC.
D’après ce document, les dits Chefs d’Etat ont pris l’engagement de travailler pour le retour et la consolidation de la paix dans cette partie du continent. La RDC, l’un des pays bénéficiaires de l’accord-cadre a pris 6 engagements, les pays de la région 7 et la communauté internationale 4, a expliqué Denis Kalume.
Il a plaidé pour le respect de l’accord en dénonçant certaines escarmouches provenant de groupes armés qui n’ont pas la même lecture de l’accord cadre d’Addis Abeba. Il a saisi cette occasion pour interpeller les autorités du pays de résister aux manipulations et garder l’unité du peuple. Simard Simon TSOUMBOU