A cette date, il est prévu le dépôt des candidatures pour les provinciales. Faute de loi sur la répartition des sièges, rien ne sera fait dans les 12 jours.
Le calendrier électoral global publié il y a deux mois par la CENI est déjà en marche. La première date d’exécution des opérations préélectorales est celle du 15 avril 2015. A cette date, il est prévu l’ouverture du dépôt des candidatures pour les élections provinciales fixées, elles, en novembre 2015. Le 15 avril, c’est dans 12 petits jours...
Le dépôt des candidatures est lié à un préalable qui est le vote de la loi sur la répartition des sièges des députés provinciaux par circonscription. Or, on sait que cette loi n’est pas prévue aux matières énumérées à la rentrée parlementaire dans les deux Chambres.
Et même si, en réfléchissant par l’absurde, le gouvernement déposait finalement son projet d’ici lundi prochain, pas sûr qu’au 15 avril, la loi soit promulguée par le chef de l’Etat pour que la date du dépôt de candidatures des députés provinciaux soit respectée.
Le 15 avril risque d’accoucher du premier couac sur le front du calendrier électoral global. Le non respect de cette échéance aura certainement des répercussions sur les autres étapes prévues au calendrier. A la CENI, on peut se frotter les mains car ce préalable-là est de la compétence du Parlement et plus encore du gouvernement qui doit présenter un projet de loi sur la répartition des sièges.
DES ALEAS SUR LE CHEMIN DE L’EXECUTION DU CALENDRIER
Sans ce projet, le Parlement ne peut rien faire. Les yeux sont dès lors tournés vers le gouvernement pour apprêter ce projet de loi.
Et là, on n’a même pas encore abordé le volet des élections urbaines, municipales et locales. Ici, la tâche est titanesque et même quasiment impossible. A la différence des provinciales où les circonscriptions sont connues, avec les locales, il faut tout mettre en place. Presqu’en tout, 6.000 circonscriptions électorales à installer jusque dans les tréfonds des groupements.
Même en ayant les moyens logistiques et financiers nécessaires, la CENI n’y parviendrait vraisemblablement pas d’ici novembre 2015, c’est-à-dire dans cinq mois environs. Il est question ici des difficultés en termes de temps et non de logistique. A ce titre, les municipales, urbaines et locales passent au domaine chimérique. En tout cas, du moins pour novembre prochain.
On ne voit pas quel miracle la CENI produira pour installer ces circonscriptions électorales et ces bureaux de vote. La centrale électorale congolaise continue tout d emême à espérer tenir son calendrier.
A l’inverse, dans la Communauté internationale, tous les partenaires financiers, qui ont un mot à dire sur le processus électoral, plaident pour le renvoi de ces municipales et locales à plus tard. A leurs yeux, ce qui est important, ce sont la présidentielle, les législatives et les provinciales afin de renouveler les mandats des Assemblées provinciales, des gouverneurs et des sénateurs qui sont en prorogation de fait.
L’UE, les USA, la France et la Belgique sont restés sur cette ligne. Tout récemment à la Session du Conseil de sécurité de l’Onu, Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’Onu, a lancé un message à la CENI afin d’organiser d’abord la présidentielle, les législatives et les provinciales. KANDOLO M.