La publication du calendrier électoral global a provoqué un terrible malaise sur la scène politique congolaise. Au lieu d’apporter l’apaisement tant souhaité, elle devient plutôt source de profonde inquiétude et de migraine.
Sans oser contester ledit calendrier, la plupart des partis de la Majorité ne se sentent plus dans leur peau depuis la publication de la Ceni. Le processus électoral apparaît si lourd et si contraignant financièrement que les sociétaires de la MP se demandent comment ils vont s’en sortir.
L’échéance des municipales, des provinciales donnent littéralement le tournis. Il faut mobiliser de telles ressources financières et humaines, que les différents partis politiques préfèrent ne pas penser à la suite des événements.
La situation est à ce point compliquée à la MP que nul ne sait ce qu’il adviendra à. la veille et au-delà de la présidentielle de 2016. Le fait que personne n’est en mesure de répondre avec précision à cette question, laisse un lourd malaise planer. Pour preuve, des notes discordantes ne cessent de fuser de certains partis membres de la MP comme le MSR, le Palu, l’Arc... La cohésion interne est à rechercher.
Heureusement que très souvent en pareille circonstance, il y a toujours l’Autorité morale qui prend le taureau par les cornes et rameute les troupes à Kingakati pour un lavage de cerveau. Même, pour leur part, certains hypocrites font semblant d’adhérer aux décisions prises d’un commun accord mais, se rebiffent peu après. De toutes les façons, depuis l’époque du Maréchal Mobutu, la trahison a toujours la peau dure en Rdc.
Impossible
Du côté de l’Opposition cependant, on est en plein dans la contestation du calendrier global.
Cette famille politique qui menaçait à longueur de j6urnées la Ceni de rendre public l calendrier, sous peine de représailles, vient de se réfracter de manière fort curieuse.
Tout le monde sait que la bataille pour la publication du calendrier global était devenue une sorte de marque d’identité pour l’Opposition. Cette dernière a brutalement abandonné cette bataille et a inventé pratiquement une nouvelle : le calendrier consensuel.
Derrière cette volte-face, on perçoit très nettement qu’un malaise, presque du même type que celui qui a gagné la MP, s’est emparé de l’Opposition. Le fait que les municipales, locales et provinciales précèdent la longue autre série des sénatoriales, de l’élection des Gouverneurs, des législatives nationales et de la présidentielle, désoriente tout le monde. L’Opposition ne se sent plus l’âme à la bataille. Elle commence plutôt à plaider pour un arrangement politique.
Sa position ne saurait vraiment convaincre d’autant que la communauté internationale à travers la Monusco a eu à saluer le calendrier global. Il s’avère dès lors impossible d’arrêter la machine.
LP