Le feuilleton Kitebi est loin de finir. Après la motion de l’UDPS et alliés contre le ministre délégué aux finances, le CDER Jean Lucien Bussa Tongba remet Kitebi sur le banc des accusés pour détournement du dernier public.
Bussa accuse Kitebi d’avoir créée un « fonds spécial de développement» de façon illégale, lequel a causé un manque à gagner, de janvier 2013 à octobre 2014, estimé à 73 millions de dollars Us au détriment de l’IGF, du CEEC, de la CTCPM, du SAESSCAM, du commissariat général à l’énergie Atomique, de la commission d’encadrement du comité de suivi et de l’Administration du commerce extérieur.
L’élu de Budjala, dans la province de L’Equateur, colle cette interpellation à Kitebi pour qu’il justifie 73 millions de dollars américains que Jean Lucien Bussa qualifie d’un détournement de la part de Kitebi. L’interpellation de Bussa porte aussi sur le rabattement irrégulier des redevances et frais en rémunération des services rendus à l’exploitation des produits miniers marchands, au détriment des services et organismes publics intervenants aux frontières.
C’est depuis plus de deux années, soit de novembre 2012 à 2014, les services rendus à l’exploitation traversent des situations très difficiles sur le plan financier et ne sont plus même de répondre à certains engagements, à exécuter certains projets d’investissements. Cela est dû à la décision arbitraire de Kitebi amputant à ces entreprises 50 pourcent des recettes provenant de la redevance et frais en rémunération des services rendus à l’exploitation des produits miniers, lit-on dans l’interpellation de Bussa.
Tenez en novembre 2012, Kitebi avait bloqué le paiement en faveur de certains services, organismes et structures bénéficiaires de 50 pourcent du produit de la redevance rémunératoire pour le financement d’un «fonds spécial de développement» inexistant et non prévu dans les dispositions du code minier. Bussa souhaite que Kitebi réponde à ces préoccupations notamment en vertu de quelle loi, les fonds destinés aux services, organismes et structures doivent être concédés en faveur du « fonds spécial de développement illégal».
En plus, l’acte législatif créant le fonds spécial de développement n’existe pas et quelle sa mission. Ici, Bussa n’envisage pas de déchoir Kitebi. Il interpelle le ministre afin d’éclairer l’opinion des ses actes. «Nous devons rendre public la gestion de nos dirigeants», a lâché l’ancien Bembiste. Dans sa conversation avec la presse, JL a mis en garde le régime contre un troisième mandat de Kabila. Il a prôné le dialogue, qui pour lui, reste la seule issue de secours pour pallier à la crise de légitimité née des dernières élections de novembre 2011. «Nous irons au Dialogue pour discuter des sujets majeurs de la nation», a-t-il lancé.
yves buya