L’ancien Secrétaire général des Nations Unies, l’Egyptien Boutros Boutros Ghali, est décédé, mardi après-midi, dans la province de Gizeh, à l’âge de 94 ans, a rapporté l’agence de presse égyptienne officielle.
Citant une source gouvernementale, dont l’identité n’a pas été déclinée, l’agence a indiqué que Ghali est décédé, mardi après-midi dans un des hôpitaux de la province de Gizeh (Ouest du Caire).
Dès réception de l'information, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont observé une minute de silence à la mémoire de l’ancien secrétaire général de l’organisation de 1992 à 1996.
Né le 14 novembre 1922 de père copte et de mère arménienne, Ghali fait partie des plus grands diplomates égyptiens.
Il fut le premier Africain et Arabe à occuper le poste de secrétaire général des Nations Unies à une période marquée par une série de conflits au Rwanda, en Somalie, en Angola et dans l’ex-Yougoslavie.
Son mandat en tant que Secrétaire général n’a pas été renouvelé à cause du véto utilisé par les Etats-Unis d’Amérique à la suite de critiques adressées par Boutros-Ghali à l’encontre de Washington.
Il avait par la suite occupé le poste de Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie.
Il a également occupé le poste de ministre des Affaires étrangères en Egypte sous la présidence de Anouar Sadate et de Mohamed Hosni Moubarak.
C’est le petit-fils de Boutros Neyrouz Ghali, Premier ministre de l’Egypte au début du XXe siècle et oncle de Joseph Boutros-Ghali, ministre des Finances du temps de Moubarak.
Le dernier poste occupé par Boutros Boutros-Ghali a été celui de la présidence du conseil supérieur des droits de l’Homme en Egypte (gouvernemental). Il avait démissionné en 2011 à la chute du pouvoir de Moubarak.