L’affà1rààntinue à faire du bruit. Malgré les explications on ne peut plus claires du vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, au niveau de la représentation nationale quelques-uns continuent à s’interroger et voudraient se retrouver face à face avec Evariste Boshab en vue d’approfondir la question.
Ainsi, le lundi 6 avril, le député national Toussaint Alonga a déposé au bureau de la chambre basse une question orale avec débat au vice-premier ministre en charge de l’Intérieur, Evariste Boshab, sur l‘affaire de la fosse commune découverte à Maluku. L’auteur de la question, voudrait que le ministre « apaise la curiosité de nombreux congolais » sur cette question jugée sensible à plus d’un titre.
Rappel
On estime à quatre cent vingt-cinq le nombre de corps qui ont été enterrés depuis le 19 mars, dans une fosse commune au cimetière de Fula-Fula dans la commune de Maluku, à Kinshasa. La découverte de cette fosse commune est attribuée à la population de ce coin de la capitale. Plusieurs sources affirment que ladite population a tout de suite saisi la Monusco pour dénoncer des odeurs nauséabondes qui s’y dégageaient. A son tour, la Monusco a saisi le procureur de la République.
« Il est ainsi impérieux que le vice-premier ministre vienne à l’Assemblée nationale, d’ailleurs avec hâte et précipitation pour apaiser la curiosité de nombreux congolais qui veulent savoir qu’en est-il exactement “, a affirmé l’auteur de la question orale. Lequel a poursuivi en relevant : “ C’est dans l’intérêt du Gouvernement de venir nous livrer la vraie version exacte parce que les conditions dans lesquelles ces fosses communes ont été décrites nous renvoient à un charnier. Après tout, ce sont des êtres humains. Plus important que l’homme, valeur fondamentale aux yeux de l’Eternel, même par rapport à la loi n’existe pas ».
Selon cet élu du peuple, si les choses ne sont pas élucidées de manière claire, cela renvoie à un crime contre l’humanité qui relève de la compétence international. “ Même pas aujourd’hui ou demain, on pourrait toujours se saisir de ce cas “, a-t-il poursuivi.
D’ordinaire
En prélude à l’intervention du vice-Premier ministre à l’Assemblée nationale, le gouvernement provincial de Kinshasa, ayant procédé à l’enterrement de ces personnes, indique d’ores et déjà que c’est, une opération de routine.
“Ce qui s’est passé, l’enterrement collectif de ces personnes, est une pratique courante dans la ville “, a affirmé le ministre provincial du Budget, Plan, Travaux publics et Infrastructures, au cours d’une conférence de presse organisée hier, li a, par ailleurs, relevé le fait que pour les 12 derniers mais, l’Hôtel de Ville a déjà assuré quatre inhumations collectives. Et le représentant de l’autorité provinciale de donner le bilan de cette routine administrative : “ Le 2 avril 2014, nous avons inhumé 83 personnes, le 8 juin 2014 343 personnes, le 21 décembre 2014 98 personnes et le 19 mars 421 personnes », a précisé le ministre.
Le rapport d’enquête du ministère de l’intérieur présenté vendredi 3 avril dernier à la presse, confirme cette version des faits. Le vice-Premier ministre Boshab, avait signifié qu’il s’agissait d’indigents gardés longtemps à la morgue centrale de l’Hôpital général de référence de Kinshasa, ex-Marna Yemo et inhumés par l’Hôtel de Ville de Kinshasa sur une demande de la direction de la morgue.
Le ministre provincial va même dans les détails et précise que ces personnes sont des indigents dont 300 mort-nés et des fœtus abandonnés, 23 corps abandonnés, 64 personnes non identifiées par absence de pièces et 34 personnes que les familles ont été incapables d’inhumer. Parmi ces personnes, argumente le ministre provincial, il y a celles provenant d’autres morgues et qui ont été reversées à la morgue centrale.
« Généralement lorsque la morgue centrale est débordée, il est demandé au ministre de la Population de fournir un espace pour l’enterrement de ces personnes », a-t-il expliqué, ajoutant que l’Hôtel de Ville n’a rien à cacher.
« Il y a eu 421 personnes qui ont été enterrées au cimetière de Fula Fula à Maluku et nous avons fait cela comme d’habitude, parce qu’on ne peut pas garder nos morts, étant donné que la morgue centrale a une capacité limitée “, a conclu le ministre provincial Luzolano.
Sans passion
En cette période hautement sensible de l’histoire politique de notre pays, il faut se garder de jouer avec le feu en se lançant dans des insinuations malveillantes juste dans le but de nuire à l’adversaire. La spéculation est allée bon’ train à Kinshasa autour de cette affaire de fosse commune. Mais quand on analyse le fond de cette agitation, on se rend vite compte que des calculs bassement politiciens se cachent derrière. C’est pourquoi, E. Boshab tient mordicus à édifier les Honorables Députés à son, retour du Katanga où il se trouve e mission de service en ce moment.
Par LP