Bandalungwa sous la botte des malfaiteurs : Trois braqueurs arrachent des fonds, tuent une dame et blessent un policier

Mercredi 18 mars 2015 - 11:01

En plus de son ambition démesurée d’une commune qui veut s’illustrer comme Paris, de par la floraison de nouvelles bâtisses et les modifications architecturales des anciennes maisons de type colonial, Bandalungwa garde encore jalousement sa triste réputation de « berceau de l’insécurité ». C’est à la fois le fief des malfaiteurs et le terrain de prédilection du banditisme urbain : braquages de cambistes doublés de meurtres, de petites alimentations, extorsions de véhicules, des sacs et des bijoux, agressions des marginaux et vols domestiques. Tout ce cocktail de l’insécurité est enregistré dans les coins et recoins de Bandalungwa.

Chaque quartier, révèle une ancienne étude de la police provinciale, entretient un ou plusieurs ghettos où prolifèrent des écuries des marginaux- et des bandes de délinquants. C’est ce cocktail qui a été servi le jeudi 12 mars 2015, à la place de change de l’avenue M’siri. En effet, au croisement des avenues M’Sin et Inga, il était 21 H 30’, quand près d’une dizaine de changeurs de monnaies, hommes et femmes, s’affairaient à recevoir quelques derniers clients. Trois hommes armés venus de nulle part à pied, se sont alors approchés des cambistes. Tous ont dégainé leurs armes et tiré des coups de feu en l’air. Ce fut la panique généralisée dans tout le secteur. Si les trouillards ont détalé à toutes jambes, abandonnant sur le lieu, leurs sacs contenant quelques fonds, ceux restés sur place ont été braqués. Devant la menace des armes, ils ont cédé leurs avoirs dont on ignore le montant exact.

Un témoin de la scène a noté pour sa part qu’un militaire gardant un magasin dans les environs, a tiré en l’air comme pour signaler sa présence. C’est ce qui a fait fuir les trois malfrats, par crainte d’une riposte plus vigoureuse. On indique que le trio s’est dirigé à pied dans les ruelles du quartier Lumumba, en quête d’autres aventures.

On déplore le comportement défaitiste de « Banda- lais » accourus sur le lieu de l’attaque, juste pour s’informer sur les circonstances du braquage, et non pour pourchasser, le trio qui marchait au pas de course. Leur itinéraire, a laissé entendre un autre témoin, est passé par les avenues Batetela, Lubaki, Bukaka, avant de déboucher sur les avenues Kimbondo et Tonde.
Dans ce secteur très fréquenté l’irréparable est enfin arrivé. Une jeune dame surprise en pleine communication à une cabine en plein air, sera abattue au motif qu’elle appelait une intervention de la police. Elle est décédée sur le champ. Il s’agit de Mme Mavinga Chatou, résidant sur avenue Tonde n° 45, quartier Wenze.

Dans les mêmes circonstances de temps, un policier commis de garde au Centre médical d’un service important du ministère de l’intérieur, est sorti sur l’avenue Kimbondo pour s’enquérir de nombreux coups de feu. L’ayant aperçu dans sa tenue, les bandits ont paniqué et tiré sur lui. Mabengo Muze, sous-commissaire principal de t’UPI, a .attrapé une balle au bras droit. Il a été acheminé à l’Hôpital général de référence de Kinshasa où est entreposé à la morgue de cet établissement hospitalier, le corps de la jeune dame.

Le Groupement de recherche et d’investigations, unité spécialisée du commissariat provincial de la police ville de Kinshasa, chargé de mener des investigations sur cette affaire de braquage, recueille au jour le jour, des dépositions des changeurs de monnaie, victimes de ce trio, les détails fournis par les - témoins oculaires de l’attaque. Le lendemain, des faits, leur laboratoire analyse minutieusement la signature de des bandits à travers leur mode opératoire.
Cette nouvelle agression des cambistes rappelle étrangement, la série de braquages perpétrés l’année passée dans cette même commune. A cette époque, trois cambistes avaient été abattus par des bandits.

Par J.R.T.

 

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