Artiste rappeur: Sholo, Holà ma Race prépare son single « longue vie au rap »

Lundi 29 juin 2015 - 08:54

La scène hip hop kinois connaît ses grands noms, parmi lesquels Sholo dit Hola Ma Race est cet artiste musicien qui, dans un laps de temps, s’est hissé, sans intermédiaire au rang de ceux qui ont pignon-sur-rue.

Entre deux activités au Kwilu Bar, ce jeune rappeur nous balade dans son univers artistique dont il garde le secret. Les lignes qui suivent vous font découvrir celui qui se considère comme un artiste émergent.

Présentez-vous et dites aux lecteurs de « L’Avenir » où vous tirez vos inspirations pour les textes.

Je suis tout d’abord et avant tout un artiste congolais, né et grandi au pays. Sholo Holà Ma Race est tiré de mon nom et mon post-nom. En effet, mon nom de famille est Shongo Loonga. Je suis de la tribu tétéla au Kasaï oriental. A la quête de mon identité, je fais des milliers de centaines de pas en arrière, pour aller chercher mes origines, d’où je viens, quel est mon village, et comment je dois faire pour progresser. C’est à partir de là que je suis parti tirer Sho- de Shongo, Lo-de Loonga et Holà, ma race, c’est mon slogan dans cette musique. Ce qui donne à la fin Sholo, Holà Ma race. Ce que nos lecteurs doivent retenir, c’est que je suis un artiste congolais issu de la tribu tétéla, tirant mes inspirations de mes origines, mon quotidien et ma culture.

Avez –vous déjà produit des œuvres ?

Exact. Déjà, j’ai produit deux mixtapes. Le premier s’intitule « Sholo, welcome ». D’ailleurs, c’est ce qui m’a fait connaître au grand public. Et la deuxième, c’est « Holà, normal ». La première avait cinq titres en téléchargement gratuit sur le site talents2kin.com et la deuxième, en vente, puisque avec la première, l’accessibilité n’était pas parfaite. Et beaucoup de gens m’ont conseillé pour la suite, de le mettre en vente. Heureusement, nous avons tout vendu pour l’instant. Pour le moment, je compte lancer un single en attendant l’album.

Etant un rappeur congolais, quelle lecture faites-vous de la musique hip hop dans ce pays ?

Je ne mâcherais pas les mots, c’est vrai qu’elle est très tendue, et très difficile parce que ce n’est pas tout le monde qui comprend que parmi les moins talentueux, il y a des artistes qui rêvent et qui possèdent des qualités énormes qui aimeraient sortir. Alors, le système a été vraiment corrompu, ce qui fait que les artistes talentueux et des rêveurs ne puissent pas émerger facilement, et se sentir à l’aise sur scène. Mais bon, nous on est des soldats, on est parmi ceux qui luttent pour le progrès et l’on essaye d’apporter cette touche positive pour que le chemin soit bien taillé de mieux en mieux…

…Et quand vous dites que le système a été corrompu, vous voulez faire comprendre quoi exactement ?

Je voulais dire qu’il y a une musique, la rumba typique qui représente la RDC et qui a eu ses ères de gloire, qui a sa manière de fonctionner. Et puis, il y a la musique hip hop dont nous faisons partie, nous rappeurs et artistes rnb, on a notre façon de faire les choses qui est différente et parfois cela complique. Le système implanté nous fait du mal pour nous y adapter.

Vos perspectives

Justement, je compte lancer mon prochain single qui sera intitulé : « Longue vie au rap » qui évoque le mouvement du hip hop. Je dénonce les aléas négatifs qui font que la musique ne soit faite pas comme elle se devrait. Et le single va sortir incessamment et il y a pas mal de collaboration avec de grosses pointures.

(Onassis Mutombo)