Arrivée de Russ Feingold : des sueurs froides en perspectives pour les autorités congolaises
Des sueurs froides vont dégouliner des fronts des autorités rd-congolaises demain lundi 09 février car celui qui passe pour leur bête noire, Russ Feingold, envoyé spécial de Barack Obama pour la région des Grands –Lacs, arrivé depuis samedi 7 février, tiendra une conférence de presse dans la résidence de l’ambassadeur américain James Swan. Cette conférence de presse s’annonce chaude car l’émissaire de Barack Obama ne manquera pas de rappeler aux autorités rd-congolaises le respect de la Constitution et la publication d’un calendrier électoral global et consensuel. Le flou autour du respect des dispositions intangibles de la constitution et l’absence d’un calendrier électoral consensuel étant à la base de la grave crise politique que traverse à nouveau la RD-Congo. Russ Feingold qui a rencontré principalement les activistes des droits de l’homme, qui dénoncent la répression aveugle du pouvoir, reviendra sur l’origine et les conséquences des morts occasionnées par les émeutes sanglantes de Kinshasa. Fallait-il en déplorer autant pour obtenir les deux principales revendications de l’Opposition et de la société civile ? A savoir : calendrier électoral global et consensuel et respect de la société. Feingold arrive donc dans un contexte de double tension tant interne qu’externe. Les relations entre la RD-Congo et la communauté internationale n’étant pas au beau fixe. Les divergences sur la traque des FDLR demeurent. Et la communauté internationale conditionne le financement des élections à l’élaboration d’un calendrier global. Autant des questions qu’abordera le missi dominici du président américain. A ce point de presse croit savoir un activiste de droits de l’homme, il sera aussi question de la situation catastrophique des droits humains. Les poursuites judiciaires politisées de Vital Kamerhe et la détention au secret de Christopher Mutamba, un activiste des droits humains, accusé notamment de rébellion, seront aussi évoquées. Et bien d’autres cas flagrant de violations des droits humains. En tous les cas, la présence de Feingold ne plait pas au gouvernement qui le déclarait volontiers persona non grata mais n’arrive pas à franchir ce rubicond pour ne pas se mettre en porte à faux avec les Etats-Unis d’Amérique. La visite de Feingold intervient alors qu’un autre américain a été désigné numéro 2 de la Monusco. David Gressly est le nouveau chef adjoint chargé des opérations à l’est et de droit de l’homme. Doit-on y voir un signe de l’implication de plus en plus poussée des américains ? Wait and see.