Après le séisme politique causé par le G7 – MP : le vide attire des opportunistes

Lundi 16 novembre 2015 - 10:34

L’heure est aux débauchages et au reniement. Une immoralité qui fait l’affaire des politiciens prêts à trahir leurs partis dans l’espoir d’être récompensés par le pouvoir.

L’affaire G 7 a provoqué un grand séisme au sein.des partis membres de l’actuelle Majorité en République démocratique du Congo, au point que certains politiciens opportunistes en quête des postes ministériels et dans les entreprises croient que le bonheur passe désormais par le reniement des leaders de leurs partis pour faire le jeu du pouvoir dans ses manœuvres visant à favoriser le glissement du mandat de Joseph Kabila en 2016.

Par le temps qui court, les tensions qui secouent certains partis politiques donnent des tournis aux Congolais, au point qu’on ne sait plus à quel politicien se vouer. Au nom d’une certaine démocratie et de la liberté reconnue à chaque personne, mais très visiblement pour des raisons d’intérêt personnel, les pieds de nombreux hommes et femmes politiques ne tiennent plus en place.

Le débauchage est souvent utilisé comme arme politique dans ce pays, surtout quand approchent les échéances électorales. Mais présentement, alors que tout est encore confus quant aux enjeux électoraux de l’heure, on a la nette et triste impression que l’immoralité s’est véritablement installée dans la classe politique congolaise.

Cette immoralité est dominée notamment par les débauchages et le reniement, pour faire le jeu du pouvoir, quand on sait que ce dernier ne lésine pas sur les moyens pour déstabiliser les partis qui le dérangent ou menacent ses ambitions.

On voit de plus en plus d’acteurs politiques se retourner contre ceux grâce auxquels ils ont acquis telle ou telle poste ou accédé à telle ou telle fonction au sein des institutions. Tout simplement parce que ces politiciens ont les yeux fixés sur leurs ventres, au point qu’ils n’imaginent pas pouvoir se soustraire un jour des avantages qu’ils tirent de leurs positions actuelles acquises au nom des partis politiques ou de leurs animateurs qu’ils ne s’empêchent pas de trainer dans la boue aujourd’hui.

Ainsi, on voit ces politiciens peu recommandables organiser, de prétendus congrès juste pour chercher à déstabiliser les leaders attitrés, de ces partis politiques, afin de continuer à servir le pouvoir, lorsque les deux parties n’émettent plus sur la même longueur d’ondes. Aujourd’hui, presque tous les partis politiques membres du G7 sont doublés. Ceux qui, il y a peu, ne juraient qu’aux noms des responsables de ces formations politiques, hier de la Majorité présidentielle, ont trouvé des raisons de leur tourner le dos, afin de rester accrochés à leurs avantages matériels.

Mais comment la Majorité présidentielle peut-elle continuer à faire confiance à ce genre de politiciens prêts à trahir pour l’argent ? Que ne seront-ils pas capables de faire demain contre la même Majorité lorsque les intérêts auront changé de camp?

Le retour de la manivelle est à craindre pour les responsables de la MP qui encouragent cette immoralité en crachant même sur les arguments juridiques dans le seul but de nuire aux leaders pourtant bien connus des partis comme l’Unafec, l’Unadef, le MSR, l’ARC, le PDSC, et autre ACO. Ceux qui ont trahi aujourd’hui, trahiront encore demain. Qu’on se le dise.

 

Par CIKO

 

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