Affaire fosse commune Moni Della exige une enquête internationale

Mardi 7 avril 2015 - 09:22

Des voix fusent de partout pour condamner l’inhumation de plus de quatre cents Rd-Congolais dans une fosse
commune à Maluku. L’intraitable Moise Moni Della n’est pas resté dans son mutisme. Avec son franc-parler habituel, il est monté au créneau pour fustiger cet acte du pouvoir en place pour éliminer un certain
groupe de compatriotes soit une certaine catégorie de personnes. Ici, Moni Della s’attaque au Vice premier ministre de l’intérieur qui a fait remarquer que les personnes enterrées dans cette fosse commune à Maluku, sont des indigents. Parole qui fâche Della. Dans l’idée selon laquelle, on ne peut pas inhumer quatre cents vingt cinq personnes de cette manière. Selon lui, le pouvoir devrait tenir informer l’opinion avant de procéder à l’acte. Ce qui n’a pas été fait par le pouvoir. Enterrer ces compatriotes dans des pareilles conditions illustre que le pouvoir cache quelque chose à l’opinion. Moni Della est aussi très remonté sur le
qualificatif utilisé par Boshab «indigents» pour désigner ces compatriotes inhumés de manière inhumaine. Par là, Della se pose la question de savoir: à qui revient la faute si le pays regorge un grand nombre d’indigents? Bien sûr, au pouvoir, répond-t-il, sans hésitation. Cela, renchérit-il, parce que ce régime qui gère par défi est incapable d’offrir le minimum de la vie à son peuple. En gros, Moïse Moni Della qualifie cette barbarie de Génocide. D’où, il exige une enquête internationale pour élucider l’affaire afin que les responsables
de ce crime odieux répondent de leurs actes.

Della veut aussi des explications de la part du Gouverneur de la ville de Kinshasa et du VPM en charge de l’intérieur quant à ce. Pour lui, une enquête parlementaire ne va rien résoudre connaissant la façon de se comporter des élus nationaux. Surtout que, a-t-il ajouté, les enquêtes en Rd-Congo n’ont jamais abouti. Ce qui touche plus, cet ancien vice ministre de l’information, c’est le non respect des morts. Bafouer la dignité humaine de la sorte prouve à suffisance l’hypothèse selon laquelle que le pouvoir en place n’a aucun respect de la dignité humaine qui est pourtant sacré. Tenez, en 2011, un charnier était aussi découvert en ce temps-là à Kindele alors Lumanu occupait encore le maroquin de l’intérieur. Moïse Moni Della avec d’autres opposants avaient mouillé maillot mais ce fut sans succès. Cette fois-ci, trop c’est trop, affirme Della, ils ne lâcheront pas la prise jusqu’à ce que les coupables de ce crime soient punis. Pire, Della veut comprendre pourquoi ces compatriotes ont été enterrées en catimini. Et de conclure que: «L’acte revêt le caractère d’un crime contre l’humanité».

XAVIEZ PEREZ

 

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