Pressentis mais non déclarés comme candidats à la magistrature suprême, des compatriotes qui ont peut-être la chance et pourquoi pas le tort de damner le pion à d’autres par leur présence fort remarquable sur le microcosme politique de l’heure s’attirent des flèches empoisonnées provenant curieusement de leur propre regroupement politique. Il en est ainsi de Moïse Katumbi, de Vital Kamerhe et aujourd’hui d’Adolphe Muzito qui sont devenus des cibles sur lesquelles l’on tire à boulets rouges à tout bout de champ, sans motif plausible.
Le Gouverneur Moïse Katumbi a été le tout premier à subir des attaques de tous genres émanant de sa propre famille politique, le PPRD, au lendemain de son retour d’un séjour médical à Londres. Interprétant à leur manière l’une des phrases de son discours où il a recouru à une figure de style, Moïse Katumbi a été traité de tous les qualificatifs propres aux bêtes sauvages de la forêt équatoriale. On a même évoqué son éviction du siège du gouverneur de Province et surtout de celui de président du PPRD/ Katanga. Une semaine après son retour, Kinshasa a procédé au remplacement de tous les directeurs provinciaux des services générateurs des recettes en vue d’initier des audits pour dénicher de possibles fraudes fiscales commises par des sociétés supposées liées à cet homme dont la cote de popularité crève le plafond tant au Katanga que dans d’autres provinces du pays.
Vital Kamerhe, pour sa part, se trouve à la porte de la prison de Makala à la suite de la réouverture de l’affaire l’ayant opposé à Wivine Moleka. Un dossier judiciaire pourtant enterré depuis plus de deux ans par le fait du désistement de la partie civile et d’une transaction conclue entre les deux parties. Il en est de même pour le bâtonnier Jean-Claude Muyambo, qui se trouve aujourd’hui incarcéré à la prison centrale de Makala sans dossier, pour une affaire civile et commerciale privée pourtant réglée entre parties depuis 2007.Ces quatre hautes personnalités ne se sont pas encore déclarées candidates à la prochaine élection présidentielle mais leur popularité dérange et provoque la jalousie et la mauvaise foi dans certains milieux politiques tant de la majorité que de l’opposition.
La tête de Muzito mise à prix
Au lieu de se préparer sérieusement pour les échéances électorales qui pointent à l’horizon, certains acteurs politiques s’adonnent depuis quelques temps à amplifier l’intox. C’est comme si le temps se serait arrêté pour eux. Particulièrement et curieusement ceux qui se réclament jusque-là proches de la majorité présidentielle au pouvoir à Kinshasa dans ce qui est considérée à tort comme l’affaire qui opposerait Mme Chantal Muzito à l’homme politique belge du nom de Serge Kubla.
Le plus curieux, est que dans les milieux des adversaires politiques de l’ancien Premier Ministre Adolphe Muzito dans le Bandundu que s’observe cette tendance à vouloir impliquer l’épouse de ce dernier dans le ferme espoir de l’atteindre par ricochet. Une stratégie qui a démontré toutes ces failles car mal ficelée et qui ne résiste pas à la moindre critique.
Toutes ces agitations observées çà et là dénotent une stratégie destinée à salir l’image de marque, la crédibilité et l’honorabilité de l’ancien Premier Ministre car il dérange lui aussi par sa cote de popularité qui ne cesse de monter tant dans le « Mayumbu natal » qu’à Kinshasa et probablement dans certaines provinces du pays. Où l’on garde encore en mémoire que c’est grâce à son passage à la Primature que la RDC a eu la chance d’éponger pour la première fois une partie substantielle de sa dette extérieure évaluée à la coquette somme de 12 milliards des dollars Us. Une dette datant de la période de la rigueur de triste mémoire qui avait installé une misère sans nom au Congo avec le blocage des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat, la suppression des subsides, des bourses d’études et autres avantages sociaux pour faire plaisir aux organismes du système de Bretton Woods.
Ces milieux se sont saisis de cette affaire de Serge Kubla pour raviver l’intox sur toute l’étendue de la République et en Belgique. Cela, parce que l’on soupçonne Adolphe Muzito de se préparer à lancer sa candidature à l’élection présidentielle de novembre 2016 au nom et pour le compte de son parti le PALU.
C’est ainsi qu’au lendemain du 1er Mars dernier, lorsque notre confrère bruxellois «Le Soir» a affiché sur son site que « Serge Kubla aurait remis la somme de 20.000 Euros à l’épouse de l’ancien Premier ministre lors d’une entrevue à Bruxelles », l’on observe depuis lors une forte agitation chez certains acteurs politiques originaires du Bandundu, dont nous taisons les noms par précaution professionnelle en attendant l’issue du dossier déposé devant la Justice belge. C’est alors que le nom de Mme Chantal Muzito est apparu pour la première fois à la suite de l’implication de Serge Kubla suspecté d’avoir servi d’intermédiaire pour le compte du Groupe Industriel «Duferco», qui aurait tenté de favoriser des investissements dans le secteur du jeu et des loteries en corrompant des agents publics congolais.
Serge Kubla innocente Chantal Muzito
Au lendemain de cette publication, Serge Kubla a réagi en deux temps devant le juge pénal de Bruxelles. D’abord, il a affirmé la main sur le cœur «ne pas très bien connaitre Adolphe Muzito». Ensuite «qu’il aurait conclu une transaction avec une femme lui présentée comme l’épouse du Premier Ministre de la RDC». Cette prise de position est sortie de la bouche de celui que l’on voudrait présenter comme la cheville ouvrière de cette machination concoctée et destinée à entacher la crédibilité et l’honorabilité de l’ancien premier ministre de la RDC, élu massivement le 28 novembre 2011 à Kikwit comme député national sous les couleurs du PALU. Ces mêmes milieux ont refusé de constater que le nommé Serge Kubla a déjà innocenté l’épouse de l’ancien Premier Ministre lors de sa comparution devant le parquet de Bruxelles. Surtout depuis que pour tordre le coup à cette intox et aider la justice belge à mieux examiner
cette affaire, les avocats de Mme Chantal Muzito ont déposé une plainte contre X pour diffamation avec constitution de partie civile devant le parquet de Bruxelles.
La question qui taraude tous les esprits est celle de savoir pourquoi ces agitations observées dans les milieux des adversaires politiques de son mari dès lors que Serge Kubla a innocenté Mme Chantal Muzito devant la justice de son pays. Ces agitations illustrent bien que « l’intox a des limites et tourne souvent en bourrique ceux qui en abusent et dont les noms seront bientôt rendus publics devant la justice congolaise », ont indiqué des parlementaires du PALU et des partis politiques alliés, très indignés par de tel comportement affiché par ceux qui se targuent être proches de la majorité présidentielle.
K.K.Nt