A peine élus : Des Gouverneurs dans le collimateur de la justice !

Jeudi 31 mars 2016 - 10:41
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Ils en sont encore à savourer leur victoire, qu’une épée de Damoclès se trouve suspendue sur leurs têtes. Eh oui, à peine élus, certains Gouverneurs devraient logiquement répondre devant la justice.

 

Monitoring détaillé

 

C’est le président de la Ceni qui a tiré la sonnette d’alarme.

Rendant compte du déroulement de l’élection des gouverneurs sur toute l’étendue du territoire national, Corneille Nangaa a accusé certains candidats gouverneurs d’avoir violé la loi de manière flagrante le jour du scrutin.

 

En effet, précise le numéro 1 de la Ceni : « La campagne électorale ne peut se dérouler que dans la salle abritant le siège de l’Assemblée provinciale. Par conséquent, la justice devra se prononcer à l’égard de ces personnes.

 

Un petit retour sur le théâtre des événements nous démontre que parmi les gouverneurs nouvellement élus, certains sont tombés sous le coup de la flagrance dénoncée par la Ceni. Cette dernière détient d’ailleurs un monitoring détaillé de ce qu’a été chaque élection de gouverneur ainsi que les à-côtés. Il suffit juste que la justice en fasse la demande pour être édifiée sur chaque cas.

 

Au regard de la loi, tout candidat gouverneur ayant enfreint cette dernière, mais qui a eu la chance d’être élu, encourt une invalidation au niveau de la justice.

 

96 heures

Ce qui veut clairement dire que rien n’est d’avance gagné pour tout le monde avant le 18 avril, date retenue pour la publication définitive des résultats de l’élection des gouverneurs.

 

La dénonciation de la Ceni est suffisante pour que la justice se mette en branle et poursuive les contrevenants avant la date de la publication définitive des résultats.

 

Toute l’opinion nationale demeure en haleine dans l’attente du dénouement de ce feuilleton plein de suspense.

 

La centrale électorale a lancé un énorme défi à la justice nationale. Il revient à cette dernière de prendre l’affaire à bras-le-corps. Autrement, ce serait une démission qui risque de se révéler compromettante pour la suite du processus électoral.

 

La tradition judiciaire internationale et même nationale veut que sur simple dénonciation, la justice se mette en branle pour établir les faits et la vérité. Mais lorsque la dénonciation vient d’une instance officielle et donc crédible, c’est à double vitesse que la justice doit agir.

 

Curieusement, cela fait 96 heures que la Ceni a fait sa dénonciation publique et on ne sent aucun mouvement du côté de la justice. Une pré-enquête est-celle en cours ou les magistrats ont préféré classer la dénonciation de la Ceni dans les tiroirs ?

On le saura bientôt.

Par LP

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