Le parti présidentiel entre en congrès au mois de mars prochain. Au regard des enjeux, sur fond de publication du calendrier électoral global, il y a lieu de dire que le congrès de mars sera celui de la refondation.
Refondation dans la mesure où selon le porte-parole du parti phare de la Majorité, le congrès annoncé “ va permettre au parti de désigner des candidats aux futures joutes électorales à tous les niveaux”.
Sur la base de cette déclaration laconique, mais lapidaire, les spéculations sont allées bon train au sein de l’opinion publique. Les différents analystes du pays et du monde y sont allés de leur approche. Des insinuations plus osées ont été formulées, sans compter des sous- entendus lourds d’implication et qui ont donné matière, à réflexion.
Les Romains
Mais à ce jour, nul ne peut se targuer d’avoir réussi à cerner le fond de la pensée du communicateur du Pprd. En revanche, au stade où nous en sommes, une situation se définit avec précision.
Il s’agit de ce qu’il convient d’appeler désormais la guerre pour le contrôle du Secrétariat Général du Pprd. Ainsi que la législation congolaise le dispose, les fonctions publiques au sommet de l’Etat sont incompatibles avec le cumul d’une fonction politique au sein ou à la tête d’une formation politique. Cela veut dire de manière claire que le vice-premier ministre en charge de l’intérieur, Evariste Boshab, devra se dessaisir de son poste de secrétaire Général.
Son entrée au Gouvernement de cohésion nationale le frappe d’incompatibilité pour continuer à exercer cette fonction.
C’est à ce niveau Justement que les Romains promettent de s’empoigner. Et pour cause. En cette veille d’élections générales au pays avec promesse de mutation profonde au sein de la famille polit i q u e présidentielle, le poste de SG du Pprd se révèle plus que stratégique.
On assiste donc à la grande ruée. Parmi les candidatures qui se déclarent en cascade, l’opinion nationale s’interroge sur l’issue de cette guerre de tranchées déclarée au Pprd. D’autant que refusant de s’éloigner de la redoutable machine qu’il a eu à piloter voici 5 ans, le Secrétaire Général sortant tient à passer le flambeau à un candidat de son obédience, ce que les autres obédiences essayent de faire échouer de toutes leurs énergies.
Sans aucun doute, le congrès de mars va nous édifier sur plusieurs questions sensibles et sans réponses pour le moment.
LP