Les consommateurs d’eau et d’électricité ont beau tirer la sonnette d’alarme pour que la REGIDESO et la SNEL améliorent leur qualité de desserte en ces denrées importantes, en vain. Le ministre de l’Energie a été interpellé à l’Assemblée nationale pour éclairer la lanterne des députés à cet effet, mais ces mêmes » élus » du peuple l’ont plutôt protégé contre la motion de défiance lui adressée, sacrifiant ainsi les intérêts de la population.
Il ne reste, en effet, plus qu’un mois et demi, soit 44 jours, pour que la planète entière célèbre la traditionnelle fête de noël et de nouvel an. Il y a d’énormes risques que ces festivités se passent dans le noir dans la majorité des communes de la ville de Kinshasa, si pas toutes les municipalités.
Délestages multiples
Soumis depuis plusieurs années au régime du délestage, les Kinois sont aujourd’hui obligés de recourir à d’autres moyens pour exécuter certaines tâches ménagères et quotidiennes. Pour cause, il n’y a plus du tout de courant électrique, suite à une panne, selon des textos envoyés à certains utilisateurs de téléphones portables, au niveau de la centrale d’Inga.
Les auteurs de ces messages avaient promis que la situation serait rétablie depuis le mois d’octobre dernier. Ben voilà, jusqu’à la mi-novembre, aucun changement positif n’est constaté. Les habitants des communes de Kalamu, Matete, Lemba, Kasa-Vubu, Lingwala, Masina, N’Djili, Kimbanseke, Kisenso, Limete, Bandalungwa, Kintambo, Barumbu, Kinshasa… sont victimes de ce désagrément. Soit le courant est lancé de minuit à 5h00′, soit on ne l’a pas du tout.
Eau potable rare
Même chose pour l’eau potable qui ne coule plus depuis 8 mois dans certains quartiers de la commune de Ngaliema, Lemba, Kalamu, Kinshasa, Limete et autres. La commune huppée de la Gombe connait elle aussi ce manque d’eau, surtout dans le quartier environnant l’Institut Facultaire des Sciences l’Information et de la Communication (IFASIC) et l’église Fatima.
Et pourtant, surtout ces derniers temps, il fait excessivement chaud dans la ville de Kinshasa. Vivre sans eau ni électricité, cela étouffe et risque de causer des pertes en vies humaines. Les personnes âgées sont les plus exposées à ce danger.
Dire que » la RDC est à nouveau un pays debout « , et se féliciter de la réussite de la » révolution de la modernité « , contraste avec cette triste réalité en pleine capitale.
Par LM