Une cérémonie solennelle à la Cité de l’Union Africaine pour marquer la fin de 4 jours d’intenses
travaux de la 34ème Assemblée de l’Association Internationale des Maires Francophones, à Kinshasa.
Pour ce faire, c’est le Président de la République, Joseph Kabila, qui a présidé la cérémonie de clôture.
Dans son discours, il a apprécié la qualité des recommandations prises. Lesquelles ne manqueront pas
d’impacter positivement la vie des millions de personnes vivant dans les villes des différents pays à
travers le monde et dont la langue française sert de trait d’union.
A tout seigneur, tout honneur. Le Président Kabila a de quoi se dire fier. La 34ème Assemblée générale
de l’AIMF, tenue à Kinshasa, a été une réussite sur tous les plans. Ce ne sont pas les Maires
francophones qui diront le contraire. Surtout que, dans son allocution de circonstance, Joseph Kabila
leur a fait la part belle. Lui qui a tenu à féliciter toutes les délégations étrangères ayant fait le
déplacement de Kinshasa. Grand merci à la Présidente de l’AIMF, Anne Hidalgo, Maire de Paris. Sa
décision de maintenir la tenue de la 34ème Assemblée de l’AIMF à Kinshasa suppose qu’elle a eu le
courage de braver la peur que suscite en Europe la simple évocation du mot Ebola. Kabila lui a
manifesté sa reconnaissance. L’occasion faisant le larron, le Chef de l’Etat congolais rassure. Il rassure
à la fois les Congolais et le monde. L’épidémie d’Ebola, qui s’était déclarée en Province de l’Equateur
à Djera, a d’abord été circonscrite avant d’être maîtrisée. La RDC s’engage ou réaffirme son
engagement à exporter son expérience et son expertise, après avoir surmonté 7 fois le défi que
l’épidémie d’Ebola lui a imposé. C’est cela que l’on appelle la solidarité agissante. De son avis, la
grande réunion de Kinshasa devrait servir de base à une coopération plus sincère, franche et
constructive entre les villes et capitales où l’on parle français. Son souhait, c’est de voir toutes les
recommandations, formulées à Kinshasa par les Maires, favoriser la bonne gouvernance locale. Joseph
Kabila prend, alors, un engament important pour le pays. L’attachement de la RDC à la Francophonie
est indéfectible. Voilà qui doit rassurer. A ne surtout pas oublier que Joseph Kabila préside aux
destinées de cette immense organisation jusqu’au prochain sommet de la Francophonie. C’est ainsi
qu’il a rappelé, qu’à New York, en septembre 2013, il y a eu des concertations sur l’environnement et
le climat, le genre, le commerce, l’énergie et la coopération internationale. En effet, Kinshasa, dans le
domaine de l’environnement, revendique une place au soleil. C’est mérité pour un pays qui dispose du
deuxième poumon vert au monde, après l’Amazonie au Brésil.
Kimbuta s’en réjouit
Le Gouverneur Kimbuta de la Ville-Province de Kinshasa aura été l’homme le plus heureux. Il a raison.
Lui qui a reçu plus de 140 Maires dans sa ville. Kimbuta pèse lourd, sa ville aussi.
Démographiquement, Kinshasa, selon certaines statistiques, abriterait plus de 10 millions d’habitants.
A Kinshasa, le français rivalise avec le lingala. Qui plus, les options levées autour de valeurs de paix,
de dialogue, de démocratie participative et de modernisation sont d’une importance capitale. Kimbuta a
émis le voeu que, lors de la prochaine Assemblée générale de l’AIMF, des questions non débattues à
Kinshasa soient à l’ordre du jour. Allusion faite, ici, aux questions inhérentes à la jeunesse et au sport.
Anne Hidalgo et l’image de l’AIMF
La Maire de Paris a insisté sur la place des femmes dans les pouvoirs locaux. Les Congolaises doivent
jouer un rôle significatif aux locales à venir. Anne Hidalgo a également souligné le fait que les Maires
des capitales sont avant tout des médiateurs. Car, dans des grandes villes, on rencontre toutes les
sensibilités. Ainsi, quel que soit le penchant qu’un Maire ou une Maire peut avoir pour tel ou tel autre
parti, il y a nécessité de rester dans un rôle de médiateur. Cela, pour favoriser la paix. Elle a fait
d’importantes annonces. L’AIMF va mettre la main dans la caisse pour venir en aide aux villes
touchées par le virus Ebola. Plusieurs projets seront développés dans le secteur de la santé et, pourquoi
pas, dans d’autres domaines relevant des valeurs qui façonnent la Francophonie.
Quand Diouf se fait représenter
Abdou Diouf, Secrétaire général de l’OIF, s’est fait représenter. Son représentant personnel parle de
deux symboles, en référence à l’Assemblée générale de l’AIMF de Kinshasa. C’est d’abord un grand
pays qui retrouve du monde au prix d’énormes sacrifices et efforts. Puis, un symbole, parce qu’en
Afrique Centrale, région en pleine traversée du désert, la 34ème Assemblée générale de l’AIMF est
une marque de soutien. Elle fait poindre à l’horizon de l’espoir, longtemps entortillé par
d’interminables guerres et conflits armés. C’est ici en terre congolaise qu’ont été bâties les fondations
de l’édifice en vue d’une plus vaste solidarité entre les villes et capitales francophones.