Une marche pacifique organisée vendredi 10 octobre 2025 à Tshimbulu, au Kasaï-Central, pour réclamer la reconnaissance juridique de la cité comme deuxième ville de la province, a été étouffée par les forces de l’ordre le vendredi 10 octobre 2025.
L’initiative provenait de Serviteurs Congolais pour le Développement et la Citoyenneté, dirigée par Zacharie Ngalamulu, qui affirme avoir mobilisé plusieurs organisations de la société civile locale.
« Notre souci était de rappeler au chef de l'État Félix Tshisekedi sa promesse, qui était qu'à son prochain voyage au Kasaï-Central, il devrait venir à Tshimbulu pour installer cette deuxième ville... Mais, chose qui n'est pas faite. Nous étions en route pour rappeler au chef de l'État sa promesse. Chose grave l'autorité urbaine a envoyé les éléments de la police pour étouffer cette marche. Quand les éléments de la police sont venus, ils ont tiré de balle réelle, il y a des gens qui sont touchés, dont moi même », a déclaré à 7SUR7.CD, Zacharie Ngalamulume, organisateur de la marche.
Les acteurs de la société civile affirment pourtant que leur action s’inscrivait dans la continuité de la promesse du chef de l’État, faite lors de sa dernière visite dans la région, de conférer à Tshimbulu le statut officiel de ville. Malheureusement, disent ces acteurs, la police a réprimé cette marche.
De leur côté, les autorités locales rejettent ces accusations. Le maire de Tshimbulu, Marcel Mutamba, rappelle que la marche avait été formellement interdite.
« On s'était convenu pour que la marche puisse être reportée, mais on m'a dit que ces organisations de la société civile étaient en train de marcher. Ils n'ont pas été frappés par la police », déclare-t-il à votre média.
Rappelons que lors du passage du chef de l'État à la chute Katende en 2022, la société civile lui avait remis le mémorandum pour demander le statut juridique de la ville de Tshimbulu, ces acteurs expliquent que le président de la République avait sur place répondu favorablement promettant qu'à son prochain voyage, il va installer cette ville.
Alain Saveur Makoba, à Kananga