
La coalition Congo n'est pas à vendre (CNPAV) annonce la tenue, le vendredi 14 mars 2025, à Kinshasa, d’un forum de « haut niveau » afin d'évaluer la mise en œuvre de l'Avenant 5 à la convention SICOMINES, signé il y a exactement un an entre la République démocratique du Congo (RDC) et ses partenaires chinois.
Selon un communiqué transmis à 7SUR7.CD, l'événement de cette coalition de lutte contre la corruption réunira des représentants du gouvernement, des institutions publiques, des entreprises minières, de la société civile et des partenaires internationaux pour un échange approfondi sur les implications et les défis de cet Avenant.
Il se déroulera, selon la même source, sous forme de panels des discussions, présentations d'analyses et travaux de groupes visant à formuler des recommandations « concrètes ».
Ce communiqué précise que ces assises ont pour but de :
• Examiner les avancées et les défis liés à la mise en œuvre de l'Avenant 5 à la convention SICOMINES ;
• Débattre des recommandations des rapports de l'ITIE et de l'IGF sur la gestion des ressources minières en RDC et ;
• Identifier les obstacles potentiels et proposer des mesures pour garantir la transparence et l'efficacité des investissements prévus.
En 2008, la RDC avait signé une convention avec un consortium d'entreprises chinoises, établissant le projet Sicomines sous le principe « minerais contre infrastructures ».
« Ce partenariat, malgré son ambition initiale, a soulevé de nombreuses critiques quant à son exécution, notamment en matière de transparence et d'équilibre économique entre les deux parties. Les rapports successifs de l'initiative pour la Transparence des industries extractives (ITIE) et de l'Inspection Générale des Finances (IGF) ont mis en lumière plusieurs dysfonctionnements, appelant à une renégociation des termes du contrat », lit-on dans ce communiqué.
L'Avenant 5, signé le 14 mars 2024, vise à rééquilibrer cette convention, notamment en augmentant les investissements en infrastructures de 3,2 à 7 milliards de dollars américains et en renforçant la participation congolaise dans la gestion de la Sino-congolaise Hydroélectrique (SICOHYDRO).
Raphaël Kwazi