
Le ministre des Mines, Kizito Pakabomba Kapinga Mulume et son vice-ministre, Godard Matemona, seraient devenus la cible d’une campagne de dénigrement.
D’après une source proche du ministère des Mines qui s’est confiée le 3 mars 2025 à 7SUR7.CD, ils sont à ce jour accusés de mauvaise gestion et d'être responsables du chaos qui règne au sein dudit ministère.
« L'on s'interroge, au-delà de ces attaques : qui a réellement intérêt à voir ces deux membres du gouvernement échouer ? Ce qui paraît évident, depuis leur prise de fonction, les deux hommes ont lancé une série de réformes pour assainir le secteur des Mines, longtemps marqué par l’opacité et la corruption : renégociation des contrats léonins, la digitalisation progressive des services, pour déboucher au renforcement des mécanismes de contrôle des flux miniers et leur gestion », a fait savoir notre source.
Dans la foulée, elle a affirmé que le but poursuivi par le ministre Kizito Pakabomba Kapinga Mulume et son adjoint Godard Matemona est de maximiser les bénéfices pour l’État congolais et de réduire l’influence de certains lobbies.
Une réforme qui essuie les critiques
Vues par certaines personnes comme des avancée vers plus de transparence, renchérit notre source, ces initiatives de réformes sont perçues de mauvais oeil par d'autres.
« Cette approche est contenue dans un article récemment publié, qui les accuse de « semer le chaos » et de défier les directives du président Félix Tshisekedi. Alors que leurs décisions, notamment la révocation du coordonnateur de la Cellule technique de coordination et de planification minière, (CTCPM) et d’autres mesures administratives, s’inscrivent dans le strict respect des prérogatives ministérielles », a souligné notre source.
En outre, selon plusieurs sources, le vice-ministre Godard Matemona est la cible des critiques. Il est accusé de « racket » et de « trafic d’influence ». Ces critiques sont vues comme une tentative de manipulation visant à décrédibiliser son action , d'après la même source.
« Depuis son arrivée, Godard Matemona a engagé un dialogue ouvert avec les opérateurs miniers pour améliorer le climat des affaires, tout en veillant à ce que les entreprises respectent leurs obligations fiscales et environnementales. Son cabinet, loin d’être une « entreprise familiale », est composé d’experts qualifiés sélectionnés sur la base de leur compétence », a martelé notre source.
Fin de la récréation
Ces attaques ciblées ne sont pas, d’après notre source, anodines pour de nombreux observateurs.
« En s’attaquant aux privilèges et en mettant en place des réformes de fond, le tandem Pakabomba-Matemona bouscule un système où certains ont longtemps prospéré grâce aux passe-droits et aux arrangements opaques. La lutte contre la corruption et le détournement des ressources minières ne plaît pas à tout le monde, en particulier à ceux qui, dans l’ombre, tiraient profit d’un secteur faiblement régulé », a insisté notre source.
Par ailleurs, le gouvernement congolais est appelé à réagir face à cette « fronde médiatique » ouverte contre ces deux membres, notamment en laissant les réformes se poursuivre ou en cédant aux pressions de ceux qui veulent maintenir le statu quo.
Pour notre source, une chose est certaine, la bataille pour la transparence dans le secteur minier congolais ne fait que commencer. Elle conclut que tel est le souhait des observateurs avertis.
Alphonse Muderwa