Kinshasa : « Personne n’a reçu la mission de fouiller dans les téléphones des paisibles citoyens » (Police)

Mardi 25 février 2025 - 08:52
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À Kinshasa, il n’existe aucun mandat autorisant la fouille des téléphones des citoyens dans la rue. De plus, conserver des images reçues via les réseaux sociaux sur son téléphone n’est pas considéré comme une infraction.

Cette mise au point a été faite par l’inspecteur provincial de la police, Blaise Kilimbalimba, lors d'une parade qu'il a animée ce lundi 24 février.

« Comment peut-on attribuer de mauvaises images au propriétaire d’un téléphone comme si c’était lui qui les avait créées, alors que c’est le résultat de la diffusion à travers les réseaux sociaux ? Ça, ce n’est pas une infraction, car personne n’a reçu la mission de fouiller dans les téléphones des paisibles citoyens. S’il faut le faire, il y a des services attitrés et cela ne se fait que dans le cas où une personne a été ciblée. Et cette vérification de téléphone ne se fait pas dans la rue », a-t-il déclaré.

Il a également mis en garde contre les rumeurs selon lesquelles des rebelles seraient présents à Kinshasa.

« Certaines personnes répandent la rumeur qu’on aurait trouvé plusieurs rebelles dans un tunnel au stade des Martyrs. C’est faux. L’homme qui a été tabassé dernièrement à cet endroit est bel et bien notre policier. C’est le commissaire principal Mukendi. Lui et ses trois collègues s’y sont rendus après avoir entendu dire que des criminels s’y cachaient. Faisons attention aux messages d’intoxication. La police va se mettre à la trousse des personnes qui partagent ces fausses informations », a poursuivi Blaise Kilimbalimba.

Concernant une autre rumeur selon laquelle les personnes parlant swahili seraient victimes de violence à Kinshasa, le commissaire provincial a démenti ces allégations.

« Il y a d’autres qui répandent sur les réseaux sociaux qu’il y aurait une chasse à l’homme contre les personnes qui parlent swahili. Nous avons interpellé quelques-uns, mais ils ont été incapables de nous indiquer un seul endroit où une personne parlant swahili a été arrêtée. Ne cédons pas à la manipulation », a-t-il ajouté.

Des rumeurs circulent depuis plusieurs semaines à Kinshasa, affirmant que les locuteurs de la langue swahili seraient victimes de violences. La situation s’est aggravée le week-end dernier, suite à un communiqué publié par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), appelant le gouvernement à prendre des mesures.

Bienfait Luganywa