Depuis plusieurs décennies, l’Est de la République démocratique du Congo est le théâtre de violences meurtrières, où des groupes armés sèment le chaos et la désolation. Aujourd’hui encore, la situation demeure préoccupante. Face à cette menace persistante, la mobilisation nationale prend de l’ampleur.
Parmi les voix qui s’élèvent avec force, figure notamment celle du député national Aldos Tshitoko, dans un contexte où l’intégrité territoriale du pays est mise à rude épreuve, l’élu de Dibaya, au Kasaï-Central, propose une solution de former les anciens combattants démobilisés du mouvement Kamuina Nsapu pour qu’ils deviennent des réservistes de l’armée congolaise. Une idée qui, selon lui, pourrait renforcer la capacité de défense nationale et donner aux populations locales un rôle actif dans la protection du pays.
« J'appelle le bureau de l'Assemblée nationale à convoquer urgemment une session extraordinaire dans laquelle nous allons traiter de cette situation afin de proposer au gouvernement les pistes des solutions. Entre autres, moi, je proposerai et recommanderai au gouvernement de venir dans l'espace Kasaï pour former une grande base de réservistes. Cette base sera conçue des anciens démobilisés des Kamwinasapu et de nous qui sommes encore forts. Quand je parle de nous, moi-même le député national, je suis encore fort, nous allons nous battre pour notre territoire », a-t-il déclaré au cours d'une interview à 7SUR7.CD ce mercredi 29 janvier 2025.
Loin d’être une simple proposition, cet élu du peuple appuie sa vision sur un argument stratégique, la position géographique de la région du Kasaï. Située au centre du pays, cette région pourrait devenir un point névralgique pour la défense nationale, permettant une intervention rapide dans toutes les directions, que ce soit vers l’Est, l’ouest, le nord ou le sud.
« Parce que géographiquement, l'espace Kasaï se trouve au centre du pays. Si nous avons cette grande base, nous pouvons intervenir à l'est comme à l'ouest, au nord comme au sud facilement, que ce soit même par la voie routière », a-t-il ajouté.
Tout en saluant les efforts du président de la République pour faire face à cette crise sécuritaire, Aldos Tshitoko réaffirme son soutien indéfectible à la souveraineté nationale. Pour lui, la lutte contre l’agression extérieure ne doit pas être uniquement l’affaire des forces armées régulières, mais celle de tous les fils et filles du Congo.
Il est important de rappeler que l'Est de la RDC est en proie à des conflits depuis plusieurs années, causant de nombreuses pertes en vies humaines et déplacements de populations.
Alain Saveur Makoba, à Kananga