Le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi a donné des recommandations pouvant stabiliser le cadre macroéconomique et consolider la stabilité du taux de change constatée sur le marché ces cinq dernières semaines, lors d'une réunion de la troïka, qu'il a présidée le mardi 17 septembre 2024.
Ladite réunion a connu la participation du vice-ministre du Budget, de la vice-ministre des Finances et du vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo.
Se référant aux orientations du ministre des Finances, Félicien Mulenda, Coordonnateur du Comité technique de suivi et évaluation des réformes (CTR), à l'issue de la réunion, est revenu sur l'importance d’aller au-delà des mesures conjoncturelles pour lutter contre la dépréciation de la monnaie locale et ses conséquences socio-économiques.
« Il n’y a que l’investissement qui puisse permettre de créer des richesses, lesquelles vont ensuite nous permettre de gérer durablement l’inflation et de maîtriser le taux de change. Il faut investir dans les secteurs productifs », a-t-il dit.
Et d'ajouter :
« Tant que nous continuerons à dépendre largement des importations, cette tendance à la détérioration de notre monnaie nationale se poursuivra, surtout que notre économie est dollarisée. Les orientations ont été données. C’est dans cette perspective que les ministres des Finances et du Budget travaillent pour mobiliser les ressources intérieures et extérieures ».
Par ailleurs, abordant la question des négociations avec le Fonds Monétaire International (FMI), Félicien Mulenda a révélé que la RDC prévoit mobiliser 2,5 milliards de dollars américains.
« Nous avons passé en revue l’aide-mémoire de cette mission, qui a noté les progrès réalisés dans la gestion des finances publiques et de notre richesse intérieure. La dernière mission a constaté que le taux de croissance, estimé à 4,7 %, est maintenant évalué à 6 % à fin juin. D’ici la fin de l’année, nous pourrions atteindre un taux de croissance encore plus élevé, ce qui témoigne du dynamisme économique du pays », a-t-il renseigné.
Et de poursuivre :
« Nous travaillons avec le FMI et estimons mobiliser jusqu’à 2,5 milliards de dollars, dont 1,5 milliard pour la Facilité élargie de crédit et 1 milliard pour la Facilité élargie de résilience et de durabilité. De plus, nous prévoyons un appui budgétaire de la Banque mondiale de 1 milliard pour la période 2024-2026».
Pour rappel, Doudou Fwamba estime qu'il faudrait se concentrer sur des solutions structurelles de longue durée, incluant la diversification de l’économie, l’augmentation de l’offre et de la production nationale, notamment dans le secteur agricole, des transports et du développement rural.
Grâce Kenye