Le Vice-premier Ministre et Ministre de l'Economie Nationale, Prof Daniel Mukoko Samba et la ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), la professeure docteur Marie-Thérèse Sombo, ont lancé, le samedi 10 août 2024, les travaux d'évaluation à mi-parcours du système Licence-Doctorat-Master, LMD en sigle, implémenté en RDC depuis trois ans.
Dans son mot à cette occasion, la ministre de l'ESU a souligné qu'i l était important, après l'adoption de cette réforme, de s'arrêter un moment pour l'évaluer, apprécier ses conséquences sur le secteur de l'ESU et voir les possibilités de rectifier les tirs s'il le faut.
"Point n'est besoin de rappeler ici qu'une réforme est évaluée avant, pendant et après. Il est donc normal, après cette période d'expérimentation, suivie de la généralisation du système LMD à tous les établissements, qu'un temps d'arrêt soit observé pour évaluer à mi-parcours sa mise en œuvre. C'est dans ce cadre que j'ai institué une Commission nationale d'évaluation chargée de mesurer l'impact, les progrès et les défis de l'arrimage de l'ESU au système LMD ", a déclaré la ministre Thérèse Sombo.
Concrètement, a-t-elle souligné, cette commission est appelée à évaluer les réalisations au regard du cadre logique et des recommandations des États généraux de l'ESU de 2021, à identifier les obstacles rencontrés, évaluer la pertinence, l'efficacité des actions entreprises et déterminer les ajustements nécessaires pour une mise en œuvre réussie.
"Cette évaluation à mi-parcours se veut participative, inclusive, fiable et crédible. Elle procédera par une analyse quantitative et qualitative des données collectées à l'aide d'un questionnaire d'enquête qui a été présenté tout à l'heure et par focus groupe. Ces outils ainsi testés et que j'ai validés seront mis en ligne et à la disposition des établissements dès aujourd'hui. J'invite donc toutes les parties prenantes à s'impliquer et à collaborer pour la réussite totale de ce processus d'évaluation à mi-parcours du système LMD, conformément à l'instruction de la plus haute autorité de l'État", a indiqué la ministre de l'ESU.
Elle a rappelé que la réforme LMD a été conclue pour répondre à deux impératifs majeurs, à savoir harmoniser l'enseignement supérieur et universitaire en RDC avec des standards internationaux et favoriser la mobilité du personnel enseignant et des étudiants à l'échelle mondiale. A l'en croire, ces objectifs sont au cœur de la vision du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et de celle portée par le gouvernement conduit Judith Suminwa, qui veulent doter la RDC d'un système académique moderne, compatible, compétitif et capable de former des citoyens bien préparés à relever les défis du développement du pays.
Avant de clore son propos, la ministre de l'ESU a souligné que ces assises tirent leur origine de l'instruction donnée par le Président Félix Tshisekedi lors du Conseil des ministres du 11 février 2022 où il a demandé que soient réunis certains préalables incontournables en termes des textes réglementaires, de renforcement des capacités des ressources humaines et des infrastructures afin de garantir l'efficacité attendue aussi bien du personnel enseignant et administratif que des étudiants principaux bénéficiaires du système LMD.
Ainsi, rapporte-t-elle, le ministre de l'ESU de l'époque a été chargé de procéder, dans un bref délai, avec le concours des parties prenantes, à une évaluation minutieuse de l'etat de ces préalables. En même temps, le président de la République avait demandé aux ministres de la Recherche scientifique, des PT-NTIC, du Numérique, des ITPR, du Budget et des Finances de s'impliquer activement pour soutenir le ministre de l'ESU dans ce processus.
Soulignons que la première ministre a été représentée à la cérémonie de lancement de ces travaux par le vice-premier ministre de l'Économie nationale qui, dans son mot, a souligné que ces assises sont salutaires pour l'émergence du système éducatif congolais.
Cette cérémonie s'est déroulée en deux phases. Bien avant l'étape protocolaire marquée notamment par le mot de bienvenu du directeur de cabinet de la ministre, des allocutions de la ministre de l'ESU, de celui de l'Économie et du secrétaire général à l'ESU, l'assistance a eu droit à une séance de test des outils d'évaluation sous la modération du professeur Kamangu, conseiller scientifique de la ministre de l'ESU.
ODN