Butembo : des groupes sociaux manifestent jusqu'à Musienene pour contester l'avancée du M23/RDF et de l'AFC de Nangaa

Lundi 15 juillet 2024 - 10:34
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Les activités socioéconomiques sont paralysées en ville commerciale de Butembo, ce lundi 15 juillet 2024. Un bain de foule, composé essentiellement de militants des groupes de pression, proteste contre l’avancée des rebelles du M23/RDF et de l'AFC de Corneille Nangaa vers le territoire de Lubero. Une manifestation est en cours, de Butembo jusqu'au village de Musienene, situé à plus de 15 kilomètres de Butembo. 

La manifestation n’a qu’un seul objectif : dénoncer l’agression rwandaise en République démocratique du Congo, rappellent des centaines de manifestants, qui font le pied de Butembo à Musienene, dans le territoire de Lubero. 

Au centre-ville de Butembo, toutes les activités sont paralysées. Un dispositif sécuritaire y est renforcé. Dès la matinée, de nombreux manifestants ont inondé le rond-point VGH, en présence de la Police nationale Congolaise (PNC) et les soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Et c’est là qu’ils sont partis en direction de Musienene, le point de chute. 

Corneille Nangaa, pas le bienvenu à Butembo 

Parmi les groupes de pression présents, l’on voit la Véranda Mutsanga. L’un de ses communicateurs insiste : « C’est comme si le diable disait qu’il vient sauver le monde. On n’est pas d’accord (avec Corneille Nangaa : ndlr). Depuis un temps, nous étions calmes. Le monde commençait à nous observer. On avait l’impression que nous étions déjà d’accord avec ce message, et que nous étions en train de l’attendre pour qu’il puisse venir. À travers cette marche, nous voulons exprimer notre mécontentement, notre désaccord avec tous ces messages qu’il est en train de partager sur les réseaux sociaux, prétendant que qu’il veut venir nous chercher. Si les autres l’ont accueilli, cela n’engage qu’eux. Mais ici, dans la ville de Butembo, nous lançons un message spécial pour ces rebelles et tous ceux qui sont en train de semer la désolation : nous ne sommes pas d’accord ». 

Il sied de préciser que jusqu’à la rédaction de cet article, les manifestants poursuivent leur périple vers Musienene, où la lecture de leur mémorandum devra être lu et déposé entre les mains des autorités territoriales. 

Alphonse Muderwa 

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