Plusieurs décenies après l'accession de notre pays à l'indépendance, les éléments substantiels dont elle devrait se nourrir, à savoir: Liberté, souveraineté, développement, résonnent encore malheureusement comme des coquilles vides, mieux, des coquilles vidées. Bien pire, il y a la nette impression qu'on s'en éloigne inexorablement. La faute à un niveau de gouvernabilité qui peine à agréger des éléments nécessaires en vue de former la masse critique.
Et pendant ce temps, telles des des mites sournoises, le fourvoiement ambiant érigé en mode de gouvernance diffuse une énergie hautement corrosive qui emmène du sable dans l'engrenage de l'appareil Étatique. Ce dysfonctionnement de l'appareil étatique couplé au déchirement spectaculaire du tissus socio-économique contribuent significativement à émousser la conscience collective, la conscience citoyenne.
Sans conscience citoyenne, sans conscience collective, la Nation est vouée à l'inanité. Dans un contexte de famine politique où l'homme politique se nourrit de n'importe quoi, papillonnant d'une famille politique à une autre dans une quête effrénée du gain personnel, l'unique béquille qui puisse encore justifier notre existence collective c'est la Nation. Il est d'une nécessité impérieuse de préserver notre poule aux œufs d'or qu'est la nation. Abstraction faite de toutes les couleurs politiques, nous devons travailler dans le sens de la préservation des espaces dédiés à nos conquêtes collectives.
Serge KADIMA LUABEYA