Kévin Masuka, acteur politique et « défenseur de la cause des populations du Lualaba », dénonce dans une déclaration parvenue à la rédaction de 7SUR7.CD ce vendredi 28 juin 2024, les entreprises d'exploitation minières, qui ne respectent pas certaines dispositions du Code minier dont celles relatives au respect du cahier des charges de responsabilité sociétale et celles relatives à la dotation.
Déplorant les conséquences de cette exploitation sur l'environnement, Kévin Masuka a mis en place des recommandations pour voler au secours des communautés victimes.
« Ces dispositions ont été conçues pour servir notamment de contrepartie à l’exploitation minière par ces entreprises qui, malheureusement, s’en foutent éperdument et se croient tout permis, même anéantir les vies des Lualabais et leur environnement ».
Kévin Masuka déplore l'attitude de plusieurs sociétés qu'il qualifie de « s'en foutiste » dont :
- La société Mutanda mining (Mumi), filiale de Glencore, spécialisée dans l'exploitation du cobalt et du cuivre, dont les déchets acidifiés, toxiques, rejetés, « aurait rendu les terresinfertiles » ;
- La Nicotine avec la rivière Kalemba, Tenke Fungurume dont l’un des camions d’acide s’est renversé dans une rivière ;
- Kamoa qui pollue l'eau en déversant de l’acide dans une rivière environnant ses installations ;
- Bossmining qui a provoqué les érosions avec la digue qui avait cédé et emporté des habitations.
Les habitants de Kinsenda, dans le territoire de Mutshatsha, ont fait remarquer à Kévin Masuka, que toutes leurs cultures n'ont pas abouti à une bonne récolte comme à l’accoutumée.
Pour Kévin Masuka, la solution à ce problème serait le renforcement des mécanismes légaux de contrôle et de suivi du respect du cahier des charges et de dotation.
« Les autorités devraient se montrer plus fermes et plus regardantes sur les conditions d’exploitation minière de manière à protéger l’environnement et la vie des Congolais qui sont plus précieux que n’importe quel minerai(...). La solution à ce problème, susceptible de décimer des âmes humaines et de brûler la maison commune des Lualabais, est le « renforcement des mécanismes légaux de contrôle et de suivi du respect du cahier des charges et de dotation », a-t-il déclaré.
S’appuyant sur le Code minier, dont le chiffre d'affaires est fixé à 0,3 %, ces entreprises minières devraient contribuer aux projets de développement communautaire.
« Le Code minier, impose aux entreprises minières de faire preuve de responsabilité sociétale. Les titulaires des droits miniers ou de carrières, se doivent de construire des infrastructures et de garantir des services socioéconomiques de base en faveur des populations locales affectées par les activités d’exploitation minière.
Et à Kévin Masuka d'ajouter :
« Ces dispositions souffrent d’application pendant que les Lualabais sont en train soit de mourir, soit de croupir dans la misère, soit encore de faire face à des maladies et autres sérieux problèmes consécutifs à l’exploitation minière de ces sociétés ».
Soulignons que Kévin Masuka exige une contrepartie des entreprises minières qui exploitent dans la province du Lualaba.
Grâce Kenye