L'Union des patriotes Congolais(UPC), a tenu un point de presse le lundi 24 juin 2024, dans la province de l'Ituri au cours duquel ils ont rejeté en bloc toutes les accusations contre son président relatives à l'insécurité qui sévit dans cette région.
A les en croire, le gouverneur militaire de cette province aurait attribué à cet acteur politique les récentes atrocités intervenues dans la localité de Singo où 15 personnes ont été enterrées vivantes par les rebelles CODECO. Alors que selon l'UPC, il s'agit d'une fuite en avant.
" Il est aberrant que le gouverneur militaire tienne à attribuer à Thomas Lubanga le contrôle d'un groupe armé identifié sous l'appellation de "Zaïre" et qu'il l'apparente à la communauté ethnique de Thomas Lubanga. Par ailleurs, l'accusation de l'appartenance des leaders de ce fameux Zaïre au parti politique UPC est une imputation dommageable et une diffamation d'une extrême gravité débitée par le porte-parole du gouverneur militaire et dont il aura à démontrer la véracité devant les instances judiciaires compétentes ", a déclaré Djokabi Lambi Bède membre fondateur de l'UPC.
Il a également affirmé que son parti se refuse d'être la victime expiatoire de "l'échec patent de l'état de siège", et attend une décision de la part du gouvernement central quant à ce.
" Elle éprouve une satisfaction d'attendre son excellence madame la première ministre déclarer , sans ambages, à la première réunion du gouvernement, que la situation sécuritaire de l'Ituri est extrêmement grave et que le gouverneur militaire en est largement dépassé, contrairement à toutes les prédications locales, aux sons de trompettes et de trombones, du succès de l'État de siège" , a-t-il poursuivi.
l'UPC a par ailleurs invité le gouverneur militaire à recourir à la sollicitude des institutions politiques nationales(président de la République, Assemblée nationale, Sénat et gouvernement), à tirer les conséquences de "l'échec criant" de l'État de siège pour des dispositions beaucoup plus efficaces.
À la population iturienne, elle l'a exhortée à se garder contre toute manipulation, d'autant plus que d'après l'UPC, l'insécurité de l'Ituri n'est pas une affaire d'ethnies, mais un terrorisme, des groupes armés bien identifiés qui malheureusement " jouissent d'un crédit public".
Les rebelles CODECO ont enterré la semaine dernière 15 personnes vivantes dans la localité de Singo sur le tronçon routier de Katoto-Langu. D'après l'UPC, le gouverneur militaire leur aurait attribué la recrudescence de l'insécurité dans la province de l'Ituri étant donné que la candidature de Thomas Lubanga ait été invalidée aux législatives nationales de 2023.
Christel Insiwe