Au moins 42 corps sans vie ont été découvertes dans le groupement Baswagha-Madiwe, en secteur Beni-Mbau, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).
Les victimes ont été tuées par des rebelles d'Allied democratic forces (ADF) dans la localité Bapakombe-Pendekali, la journée du vendredi 07 juin 2024, a appris 7SUR7.CD du chef dudit secteur samedi. Cette autorité appelle, cependant, la population au calme et à accompagner les éléments des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à éradiquer l'activisme rebelle dans la région.
"Les ADF ont signé l'attaque dans la localité la journée du vendredi dernier. Le bilan provisoire est de 42 morts et plusieurs portés disparus, voire des maisons incendiées, dont la structure sanitaire de Masala et plus de 20 motos. Nous appelons la population au calme et à accompagner les éléments des FARDC pour vite éradiquer le phénomène ADF sur place", exhorte Kakule Sivighwe Léon, chef du secteur Beni-Mbau.
Au cours d'un meeting populaire tenu samedi à Cantine, le général Bruno Mandevu du secteur opérationnel Sokola I Grand Nord-Kivu a rassuré la population sur la détermination de l'armée congolaise à éradiquer le phénomène ADF dans cette partie du territoire de Beni.
La tuerie de Masala est aussi confirmée par la deuxième personnalité de la localité Bapakombe-Pendekali. Selon Kambale Mawese, certains corps des victimes ont été levés du lieu de drame, aux heures tardives. La fouille va se poursuivre ce dimanche.
À en croire Claude Kapakazi, président de la société civile de ladite localité et qui a été dans la délégation de l'équipe qui est allée récupérer les corps, nombreuses victimes ont été exécutées par armes blanches avant d'être brûlés, les uns.
La tuerie de Masala vient d'alourdir le bilan des incursions des rebelles ADF dans cette zone. Il vient d'atteindre plus de 70 morts et plusieurs blessés, voire des disparus, depuis le début de la semaine qui s'achève. Ce qui atteint la barre de plus de 100 morts dans 4 groupements du secteur de Beni-Mbau les trois dernières semaines.
Face à cette situation, un service minimum a été décrété à l'Hôpital général de référence (HGR) de Mabalako. Selon le docteur Didier Kabuyaya, médecin directeur de cette structure sanitaire, les quelques malades qui y restaient, ont exigé qu'ils soient libérés pour leur sécurité.
Des sources indépendantes, jointes dans la contrée le même samedi, renseignent que plusieurs personnes se sont déplacées, et ont pris la direction de la ville de Beni, les uns, et la commune de Mangina, les autres.
Bantou Kapanza Son, à Beni