Dans une interview accordée à la presse ce mardi 9 avril 2024, le député national Aimé-Pascal Mongo a exprimé son désarroi suite à une récente incursion de la milice Mobondo au village Engawu, territoire de Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe, causant la mort d’au moins 5 personnes. Cette attaque a eu lieu peu de temps après la signature de l'acte d'engagement par les communautés Teke et Yaka devant le chef de l’État pour le retour de la paix et la fin des atrocités dans cette région en proie à l'insécurité.
Pour une résolution durable de ces conflits intercommunautaires, l'élu d'Inongo a souligné l'importance cruciale d'une approche globale et inclusive.
« L'acte d'engagement signé en présence du chef de l'État représente une avancée significative. Toutefois, il est impératif cette fois-ci de traiter le problème dans sa globalité. Il est incompréhensible qu'il y ait encore des pertes en vies humaines juste après la signature de cet acte. Le gouvernement a déployé l'armée sur place pour rétablir la paix. Ma position rejoint celle du gouvernement : le mode opératoire de ces criminels n'a aucun lien avec la culture du grand Bandundu. En tant que député national, j'en appelle au gouvernement pour qu'il prenne en compte tous les aspects de ce dossier afin de trouver une solution définitive. Il est inacceptable que les tueries persistent ou se reproduisent après la signature des actes d'engagement par les chefs coutumiers », a-t-il déclaré.
Aimé-Pascal Mongo a également mis en avant la situation des éleveurs, soulignant que les conflits fonciers se sont transformés en conflits armés à leur arrivée.
« Il est crucial de se pencher sur la question de ces éleveurs car leur destination demeurent inconnues jusqu'à présent. Les conflits fonciers, qui étaient auparavant gérés de manière pacifique, se sont métamorphosés en conflits armés avec l'arrivée de ces éleveurs », a souligné le président du parti politique Congrès national africain pour le réveil du Congo (CNARC).
Les autorités traditionnelles Teke et Yaka ont signé un acte d'engagement global et inclusif pour la paix et la stabilité le samedi 6 avril dernier, en présence du président de la République, Félix Tshisekedi, dans les provinces touchées par ces violences communautaires.
Merveil Molo