Le gouvernement Congolais considère la signature du protocole d'entente sur les chaînes de valeur durables des matières premières critiques et stratégiques signé dernièrement entre la République du Rwanda et l'Union européenne comme un acte " très inamical" de nature à encourager le pillage des ressources congolaises dans sa partie Est par le Rwanda au prix du sang des populations congolaises.
Le gouvernement Congolais lie cet acte à la déclaration à Kigali du chef de l'Etat Polonais de fournir au Rwanda des armes « en cas d'attaque extérieure », pendant que Kigali agresse déjà la RDC voisine.
" Cet acte très inamical (qui) n'est pas de nature à favoriser la confiance mutuelle entre la RDC et l'Union Européenne”, écrit Christophe Lutundula.
Le vice-premier ministre des Affaires étrangères l'a dit dans un communiqué officiel signé le 21 février 2024.
Et il poursuit, " le Gouvernement de la République Démocratique du Congo attend des autorités de l'Union européenne une clarification de ce comportement ambigu alors qu'elle ne cesse d'affirmer leur volonté de contribuer à la fin de la crise sécuritaire dans l'Est du Congo ainsi que l'exploitation illicite de ses richesses naturelles, et de renforcer la coopération de l'Union avec elle".
Ce protocole d'accord UE- Rwanda, faut le dire, concerne notamment le tantale, l'étain, tungstène, lithium l'or et le nobium.
Selon le Gouvernement Congolais, le sous-sol Rwandais ne possède nullement ces minerais qu'on trouve, par contre, en abondance en RDC.
Pour rappel, lors de la signature de ce partenariat, le 19 février dernier, le commissaire européen au marché extérieur justifiait cet acte par le fait que ce partenariat mutuellement bénéfique devrait promouvoir la traçabilité, la transparence et les investissements pour les deux parties dans le domaine des matières premières critiques.
MD