Pour rétablir la paix et la sécurité dans l’Est, rompue notamment par le M23, une rébellion pro-rwandaise, le gouvernement congolais a signé le vendredi 17 novembre l’accord portant statut de la force régionale de la SADC qui va bientôt se déployer en RDC.
Le document, signé en présence du président Tshisekedi, définit l'objet de la mission de ces nouvelles troupes dans l'Est du Congo, écumé par des milices locales et étrangères.
"Cet accord définit l’objet de la mission de cette force régionale. Celle-ci va être déployée pour appuyer l’armée congolaise à combattre et éradiquer le M23 et d’autres groupes armés qui continuent de perturber la paix et la sécurité en RDC", a expliqué le ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula.
Pour Lutundula, cet accord vient d’acter le déploiement des troupes par cette organisation africaine.
"Le gouvernement congolais s’engage ainsi à mettre à la disposition de cette force, les facilités diplomatiques liées à ce type d’intervention. Cela matérialise aussi l'engagement de la SADC à déployer sa force", a affirmé le diplomate congolais.
Il y a un an, en novembre 2022, la force est-africaine de l'EAC débarquait au Nord-Kivu pour appuyer l'armée congolaise à combattre cette rébellion pro-rwandaise. Cependant, à la place, les troupes régionales ne se sont jamais engagées frontalement contre l'ennemi.
Les autorités de Kinshasa ont aussitôt désavoué cette attitude, puis ont exigé à l'EAC de se retirer du sol congolais dès le 8 décembre prochain pour inefficacité. Car, au lieu de combattre, l'EAC s'est plutôt interposée en créant une sorte de zone tampon entre les 2 belligérants (M23 et FARDC).
Il y a dix ans (en 2013), c’est toujours avec le concours de la SADC que la RDC avait pu vaincre la même rébellion soutenue par le Rwanda. Cette force de l’ONU s’appelait Brigade d’intervention (FIB). C’était la première fois que l’ONU avait donné un mandat offensif en autorisant de neutraliser et de désarmer des groupes armés.
Les pays contributeurs furent : la Tanzanie, l’Afrique du Sud, le Malawi et la Monusco. Ils ont appuyé les FARDC dans l’opération "Pomme Orange" qui visait le rétablissement de l’autorité de l’Etat dans le Nord-Kivu.
Isaac Kisatiro