La Commission électorale nationale indépendante (CENI) entend mettre en place un nouveau Code de conduite de l'observation électorale citoyenne. Et cela, en partenariat avec les différentes organisations qui oeuvrent dans l'observation électorale en République démocratique du Congo.
C'est dans ce cadre que cette institution d'appui à la démocratie a organisé, jeudi dernier à Kinshasa, le forum sur l'observation électorale citoyenne. Des membres de l'assemblée plénière, des représentants du corps diplomatique, des missions d'observation électorale nationales et internationales ont pris part à ces assises.
Dans son speech, le président de la CENI a rappelé que son institution poursuit les mêmes objectifs que les observateurs, à savoir : la tenue des élections crédibles, inclusives et transparentes dans un contexte apaisé.
Par ailleurs, Denis Kadima a expliqué l'objectif de l'observation électorale ainsi que les bonnes pratiques conformément aux instruments légaux de la RDC et aux normes internationales réagissant les élections démocratiques dans le monde.
« C'est la raison pour laquelle il est important d'avoir une approche comparative pour juger de la valeur ajoutée ou pas de l'actuelle CENI. Il ne faut pas juger 2023 sans se référer à 2018. Par ailleurs, les observateurs non-partisans devraient jouer un grand rôle en matière de réforme électorale. Ceux-ci ne semblent, par exemple, pas tenir compte du critère coût des élections pour leur viabilité. Au contraire, il y a eu des critiques des observations vis-à-vis des recommandations rétrogrades telles que passer de 13 à 26 membres de la CENI avec plus d'organes dont la conséquence directe sur le coût élevé des élections est prévisible, sans compter davantage de lourdeur dans la prise de décision », a-t-il affirmé.
Et de poursuivre : « Ce qui a mis en avant la reforme sur la procédure de sélection des membres de la CENI, à tous les niveaux, avec l'intention de contrôler le processus électoral dans l'espoir de s'assurer la victoire ultimement. Conséquence de certaines réformes : seuil de recevabilité de 60% a conduit à une augmentation exponentielle du nombre des candidats aux 4 devrait être analysée et une réforme faite. La CENI veut, par ce forum, mettre en place un nouveau Code de conduite en partenariat avec vos différentes organisations, qui sera le résultat des discussions et contributions collectives pour améliorer notre processus électoral ».
À la clôture de ce forum d'échanges, le président de la CENI, Denis Kadima Kazadi, a insisté sur la nécessité pour les missions d'observation électorale de demeurer impartiales, objectives et indépendantes.
Il faut noter qu'au cours des travaux, Vincent Tohbi, expert électoral, a passé en revue l’historique de l’observation électorale et Simon-Pierre Nanitelamio, un autre expert, a présenté la Déclaration des principes internationaux pour l’observation et la surveillance non-partisane des élections par des organisations citoyennes et Code de conduite à l’usage des observateurs citoyens.
Les participants ont été éclairés aussi sur les sujets indispensables touchant le processus électoral, par le directeur de cabinet adjoint de la Centrale électorale en charge des questions juridiques, Dave Banza, le directeur des opérations, Joseph Senda, mais aussi le directeur juridique, Eddy Kisile.
Prince Mayiro