Le lieutenant-général Tshiwewe aux militaires actifs dans les carrés miniers à Lubumbashi : "Vous serez arrêtés"

Mardi 22 août 2023 - 12:52
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Photo 7SUR7.CD

Le lieutenant-général Christian Tshiwewe, chef d'état-major général des Forces armées de la République démocratique du Congo, a ordonné à l'auditorat militaire du Katanga d'arrêter tous les officiers militaires et leurs subalternes qui continuent d'assurer la sécurité dans les carrés miniers de cette partie du sud-est du pays. 

Il a donné cet ordre le lundi 21 août 2023 à Lubumbashi, lors d'une parade spéciale couplée à la Police nationale Congolaise (PNC). Le chef d'état-major général des FARDC a précisé que seule la police des mines est habilitée à sécuriser les carrières minières.

"Certains militaires et officiers, on dirait pour respirer, ils doivent seulement être dans les mines. J'ai déjà quelques noms des responsables de l'armée qui sont dans les mines, vous serez arrêtés et vous ne reviendrez plus dans cet espace. Surtout vous des forces terrestres. Je laisse ce travail au commandant de la 2eme zone de défense, celui de la 22e région et celui de la garde républicaine. Remettez de l'ordre dans les affaires des mines. Arrêtez pour moi toutes les personnalités militaires qui sont dans les mines. Que ça soit de la garde républicaine, des forces terrestres, arrêtez-les! Laissez les mines à la police des mines. Ce sont eux qui savent bien le travail des mines. Pas tous les policiers mais ceux des mines", a-t-il insisté au micro tendu par 7SUR7.CD.

Dans la foulée, le lieutenant-général Christian Tshiwewe a aussi interdit, après avoir donné les missions des FARDC et de la garde républicaine, à tous les militaires d'assurer la garde des résidences des civils. Il a instruit les officiers de l'armée et de la garde républicaine de ne pas permettre ce genre de comportement qui n'honore pas l'armée. Ceux qui veulent être sécurisés, a-t-il poursuivi, peuvent faire leur demande à la Police.

"Que tous les militaires qui assurent la garde des résidences des privés soient enlevés. Je répète, ces militaires n'ont pas le droit d'assurer la sécurité des maisons des civils. La garde républicaine a pour tâche de sécuriser le président de la République, sa famille, ses biens et participer aux efforts de l'armée. La garde républicaine ne peut pas être derrière n'importe quel civil. L'armée a pour mission de sécuriser le pays, toutes les frontières contre les ennemis et protéger la population. Ce n'est pas commencer à sécuriser les chinois, les indiens et les autres", a-t-il martelé.

Le numéro un des FARDC en RDC a aussi condamné les tracasseries dont font montre certains éléments de la police de circulation routière ainsi que ceux de l'armée qui sont parfois cités dans les cambriolages des maisons des populations la nuit. Il a souhaité que les militaires et les policiers puissent être honnêtes, loyaux, propres, patriotes, respectueux et disciplinés.

Le vendredi 18 août dernier, le chef d'état-major général des FARDC a lancé presque le même message aux nouvelles recrues qui sont à 5 mois de leur formation au centre d'instruction de Mura à Likasi dans le Haut-Katanga. La loyauté et le patriotisme envers les institutions de la République démocratique du Congo doivent les caractériser. Ces 7.000 soldats de Mura avaient répondu, selon le service de communication du chef d'état-major général des FARDC, à l'appel à la mobilisation générale lancé par le chef de l'Etat Félix Tshisekedi pour renforcer en effectif, les FARDC.

Patient Lukusa, à Lubumbashi

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