Le gouvernement de la République démocratique du Congo est appelé à s'impliquer pour contraindre les entreprises minières œuvrant à Kolwezi, chef-lieu de la province du Lualaba, à respecter le droit du travail congolais.
Cet appel est contenu dans un rapport rendu public par l'ONG Right & Accountability In Développement (RAID) et le Centre d'Aide Juridico-Judiciaire (CAJJ) à Kolwezi, le vendredi 14 avril 2023.
"Nous appelons le gouvernement congolais à allouer des fonds et des ressources suffisantes à l'inspection du travail pour garantir une surveillance plus efficace des entreprises minières et de leur sous-traitants, à contraindre toutes les compagnies minières à respecter le droit du travail congolais et à sanctionner toutes celles qui agissent de façon non-conforme au droit congolais", lit-on dans ce document.
Dans la foulée, ces structures épinglent "des salaires" très faibles remis aux travailleurs et des traitements qu'elles qualifient de "dégradants" soumis à ces derniers.
"Notre rapport a aussi montré que les travailleurs reçoivent des salaires très faibles et qu'ils sont aussi soumis à un temps de travail excessif et des traitements dégradants, à des violences, à des discriminations, à du racisme et à des conditions de travail dangereuse et à un non-respect de la couverture santé de base", poursuit ledit document.
Selon leurs recherches, 63% des travailleurs sous-traitants interrogés en 2021, "gagnaient beaucoup moins que le salaire de substance qui s'élève à 402 USD par mois à l'époque".
Ces deux ONG considèrent que verser un salaire décent aux travailleurs congolais devrait être facilement réalisable. Elles exhortent les compagnies minières à songer à "un salaire de substance" pour leurs employés. Les conclusions présentées dans ledit rapport s'appuient sur des recherches "détaillées menées pendant 28 mois".
Marcelo Mfumu, à Kolwezi